Ça ne commence pas de la meilleure des manières pour le panel de Karim Younès qui a annoncé jeudi que le dialogue national débutera « sans délai ».
Ce samedi 3 août, le président du Front de la justice et du développement, Abdallah Djaballah, a laissé entendre que son parti ne participera pas au dialogue annoncé, qualifiant la démarche de « manœuvre ridicule et grossière ».
S’exprimant à l’ouverture d’une session ordinaire du conseil consultatif de son parti, Djaballah a reproché au pouvoir d’avoir ignoré la plateforme de Aïn Benian, « pourtant adoptée par 900 cardes » le 6 juillet dernier.
« Comment peut-on ignorer une plateforme adoptée par une grande partie des meilleurs enfants de la patrie, parmi lesquels des acteurs du hirak, des étudiants, des avocats, des associations et des syndicats qui ont présenté une vision mûre pour une solution politique, et opter pour une manœuvre ridicule et grossière », s’est-il interrogé.
« Ils ont convoqué à la présidence un des leurs auquel ils ont dicté une liste de noms qu’il a dévoilée en conférence de presse et que la présidence a par la suite acceptée », a-t-il affirmé à propos de la liste des treize personnalités proposée par le Forum civil pour le changement de laquelle a émané le panel de Karim Younès.
Pour Djaballah, le pouvoir cherche à contourner les revendications du mouvement populaire. Il a exprimé sa crainte de voir des forces nationales marcher dans son plan.