Mustapha Bouchachi a réagi, hier soir, à l’annonce de la liste de 13 personnalités proposées pour mener le dialogue et la médiation. Me Bouchachi, qui fait partie des 13 personnalités, « remercie les jeunes du Forum civil pour le changement » qui ont proposé son nom.
« Je pense que, comme principe général, le dialogue et la meilleure solution pour sortir de la crise que vit l’Algérie », écrit-il. « Mais, j’estime qu’il est nécessaire de réunir les conditions suivantes avant d’entamer le dialogue : le départ des symboles du régime, libération des prisonniers politiques et des détenus d’opinion, ouverture de l’espace public et du champ médiatique à toutes les tendances, la fin des harcèlements contre les manifestants (arrestation, fermetures des routes, interdiction des déplacements vers Alger) », a ajouté Me Bouchachi, une des figures les plus populaires du Hirak.
De son côté, le sociologue Nacer Djabi, qui figure également parmi les 13 personnalités proposées, estime que « la poursuite du Hirak constitue la garantie principale pour tout dialogue réussi ». Selon lui, « le dialogue ne peut pas être possible sans la satisfaction des revendications des Algériens, comme le départ des figures contestées (du régime), la libération des détenus d’opinion, l’arrêt des harcèlements contre le Hirak ainsi que d’autres mesures ».
Hier Smail Lalmas, dont le nom figure sur la liste des 13 personnalités, a posé ses conditions. Dans une déclaration à TSA, il a appelé à des mesures d’apaisement de la part du pouvoir, à commencer par la libération des détenus d’opinion à leur tête le Moudjahid Lakhdar Bouregâa. Autre préalable pour M. Lalmas : le départ immédiat du gouvernement Bedoui mis en place par l’ancien régime, et aller vers la mise en place d’un gouvernement de compétences accepté par le peuple.