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Paris : un Algérien porte plainte contre un policier après un contrôle d’identité

Paris : un Algérien porte plainte contre un policier après un contrôle d’identité

En plus d’être constamment malmenés administrativement lorsqu’ils ont affaire aux préfectures, les étrangers en France subissent régulièrement des contrôles d’identités dans la rue. Parfois, ces contrôles policiers ne se passent pas dans les conditions souhaitables.

Par anecaroline / Adobe Stock

Un ressortissant algérien âgé de 41 ans, en situation régulière en France, a été victime d’une « violence gratuite » de la part d’un policier lors d’un contrôle d’identité.

Les faits remontent au jeudi 6 juin à proximité du métro La Chapelle dans le 18ᵉ arrondissement de Paris, rapporte le journal Le Parisien ce jeudi 13 juin. Cet Algérien était à bord de son scooter et venait de stationner contre le trottoir boulevard de la Chapelle.

« Pourquoi vous m’avez fait ça ? J’ai fait quelque chose de mal ? »

Une voiture de police s’arrête derrière lui, quatre agents en sortent et lui demandent ses papiers. Il s’exécute aussitôt et présente son titre de séjour, son permis de conduire et les papiers de son scooter. Tout était en règle.

« Au début, c’est un contrôle classique, tout se passe bien, ils me fouillent et ils vérifient mes papiers », raconte le père de famille. Mais l’un des policiers continue de fouiller dans son portefeuille. « Je lui dis qu’il n’y a rien dedans et il me répond : Ta gueule », témoigne encore cette victime de la violence policière.

Perplexe, il demande au policier la raison de ce langage à son égard. En réaction, le policier jette le portefeuille par terre et lui demande de se retourner, en menaçant de le frapper s’il parle encore. « Vas-y, tape-moi », lui répond l’Algérien, toujours confiant qu’il n’a rien fait de mal.

À aucun moment, il ne pensait qu’il allait le frapper. Mais, contre toute attente, le policier lui assène un violent coup de matraque à la tête le faisant tomber par terre. La victime a même perdu connaissance pendant quelques secondes et saignait de l’oreille.

« Pourquoi vous m’avez fait ça ? J’ai fait quelque chose de mal ? Je n’ai pas manqué de respect », demande-t-il aux policiers. L’un d’eux lui aurait alors répondu : « Tu lui as pris la tête ».

La victime porte plainte, une enquête est ouverte

Après avoir retrouvé ses esprits, il s’est rendu aux urgences de l’hôpital à bord de son scooter. Le coup du policier lui a valu 12 points de suture et un arrêt de travail d’une semaine, prolongé de quatre jours.

Le lendemain, il décide de porter plainte pour « violences aggravées ». Son avocat, qui voit un sentiment d’impunité dans le comportement du policier, affirme que les « faits ont été immédiatement pris très au sérieux par les services de police compétents ».

Le parquet de Paris a confié l’enquête à l’IGPN pour « violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique ». Des témoins de la scène ont été identifiés et vont être appelés à témoigner.

Depuis l’incident, l’Algérien est « traumatisé » et indique qu’il ne dort pas et ne sort pas. « Je suis choqué. J’ai 41 ans, je n’ai jamais eu affaire à la police, c’est gratuit, je n’ai rien fait, j’ai parlé calmement. Je ne comprends pas pourquoi il a fait ça », déclare-t-il encore.

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