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Paris : un premier pas vers le lâchage de Bouteflika

Paris : un premier pas vers le lâchage de Bouteflika

Après le soutien de l’armée, le président Boutefika vient-il de perdre celui de Paris ? Ce vendredi, en déplacement à New York, Jean-Yves Le Drian, ministre français des Affaires étrangères, a tenu des propos, certes prudents, qui ressemblent à un début de lâchage du président algérien.

Après avoir salué le « civisme remarquable » du peuple algérien, le chef de la diplomatie française a estimé que la transition s’impose maintenant. Elle doit, selon lui, se dérouler dans « les meilleure conditions ».

« L’Algérie doit être maîtresse de son destin. La population contribue par ces différentes manifestations à montrer son appartenance et sa fierté algériennes. Il faut donc que le processus qui va se mettre en œuvre, de transition, qui maintenant s’impose, puisse se dérouler dans les meilleures conditions », a déclaré M. Le Drian.

Cette fois, le ministre français n’a fait aucune référence à Abdelaziz Bouteflika, qui est officiellement aux commandes du pays jusqu’au 28 avril. Il n’a pas non plus commenté l’appel du chef d’état-major Ahmed Gaid Salah à l’application de l’article 102 de la Constitution. Pour Jean-Yves Le Drian, le principal acteur de cette phase de transition est désormais le peuple algérien.

Le 11 mars, les déclarations de Jean-Yves Le Drian avaient été perçues comme un soutien de Paris au président Bouteflika qui venait pourtant d’annoncer son intention de prolonger son mandat. « Je salue la déclaration du président Bouteflika par laquelle il annonce ne pas solliciter un cinquième mandat et prendre des mesures pour rénover le système politique algérien », écrivait M. Le Drian dans un communiqué. Des propos qui ont provoqué de vives réactions en Algérie.

Aujourd’hui, Paris semble se positionner pour l’après-Bouteflika. Les manifestations, après avoir été perçues comme une menace par les autorités françaises, ne font plus peur. « Le gouvernement ne croit plus que la situation puisse dégénérer. Les manifestations sont restées pacifiques et le président algérien est même lâché par l’armée », a révélé ce vendredi France Info. Les perspectives sont désormais perçues de manière positive.

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