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Parlement français : une députée franco-algérienne à la tête d’une prestigieuse commission

Fatiha Keloua-Hachi a fait mieux que de se faire réélire comme député aux élections législatives françaises du 30 juin et du 7 juillet.

La Franco-Algérienne a été élue ce samedi 20 juillet présidente de la commission « culture et éducation » de l’Assemblée nationale française. Un poste prestigieux qu’elle avoue qu’elle ne s’imaginait pas occuper un jour. Une désignation qui renforce davantage le camp favorable à une relation forte et apaisée entre la France et l’Algérie.

Membre du Parti socialiste (PS), Fatiha Keloua-Hachi a été élue députée pour la première fois en juin 2022 dans la 8e circonscription de la Seine-Saint-Denis.

Investie par l’alliance Nouveau front populaire (NFP), elle a été réélue au second tour des dernières législatives anticipées, dimanche 7 juillet. Avec 70% des voix, elle a nettement battu le candidat du Rassemblement national (RN), Sébastien Jolivet.

Fatiha Keloua-Hachi est née à Paris en 1971 de parents originaires de la région de Béjaïa, en Algérie. Diplômée en lettres, elle a enseigné la littérature moderne pendant 28 ans. 

Elle a aussi exercé comme formatrice en maîtrise des langues et comme enseignante à l’université de Créteil. En 2021, elle a intégré la mission “Grande pauvreté et éducation” de l’académie de la même ville.

 « Très émue et honorée »

L’éducation, c’est sa spécialité et sa priorité. C’est à juste titre qu’elle a été désignée membre de la commission culture et éducation lors de son premier mandat de député. Pour son deuxième mandat qui commence, elle a carrément pris la présidence de la même commission.

“Très émue et honorée d’avoir été élue aujourd’hui présidente de la commission des affaires culturelles et de l’éducation”, a-t-écrit sur sur les réseaux sociaux immédiatement après son élection.

“L’enseignante que je suis depuis plus de 30 ans en Seine-Saint-Denis ne s’imaginait pas un jour accéder à un tel poste”, a-t-elle ajouté.

Fatiha Keloua-Hachi, une franco-algérienne prend la commission éducative et culture

Dans les travées de l’Assemblée, elle a fait des déclarations à la presse, dans lesquelles elle a esquissé ce que sera son action. “Je ne suis pas surprise, je suis ravie. Je voulais vraiment mettre l’éducation au cœur de notre commission. C’est chose enfin faite”, s’est-elle félicitée.

“On va travailler bien sûr sur tous les sujets. Je pense être une personne experte de cette commission et je pense que c’est ce beau travail pendant deux ans au sein de cette commission qui est reconnu”, a-t-elle ajouté.

Ces deux dernières années, elle ne s’est pas occupée que des questions de culture et d’éducation. Elle a aussi œuvré pour le rapprochement et l’apaisement de la relation avec son pays d’origine.

Fatiha Keloua-Hachi a notamment soutenu le travail de sa collègue écologiste et également d’origine algérienne Sabrina Sebaihi pour la reconnaissance des massacres du 17 octobre 1961. Une action qui a débouché en mars dernier sur l’adoption par l’Assemblée nationale d’une résolution reconnaissant ces massacres.

En mai, elle a constitué, avec la même Sebaihi et deux autres députés de gauche, Elsa Faucillon, et Danielle Simonnet, un groupe de travail dont l’objectif est de faire reconnaître les massacres du 8 mai 1945. Le groupe de travail espère présenter un projet de résolution début 2025.

 

 

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