Non-respect de la priorité aux piétons, freinage brusque et automobilistes qui klaxonnent, le simple fait de traverser une route sur un passage clouté peut vite devenir une épreuve d’effort en Algérie.
À Alger, comme dans toutes les villes du pays, les feux tricolores sont quasi inexistants et les passages piétons sont rares. Il suffit de quelques secondes d’observation au niveau de ces lieux de passage, pour recenser des dizaines d’infractions et de comportements à risques, aussi bien du côté des automobilistes que des piétons.
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Des voitures qui refusent de s’arrêter et parfois accélèrent au niveau des passages cloutés ou qui s’arrêtent nette à 3 cm du piéton. C’est le cas par exemple au passage piéton du début du boulevard Mohamed V (centre d’Alger) où les automobilistes accélèrent et mettent en danger la vie des passants.
Des piétons distraits qui traversent en diagonale les yeux rivés sur leurs téléphones. Autant de raisons qui font que la cohabitation entre automobilistes et piétons est de plus en plus difficile, et qui, dans les cas les plus graves, peut entraîner des accidents mortels.
Trois règles à respecter
C’est pourquoi, la Police nationale a tenu à rappeler, dans un message posté sur ses réseaux sociaux, trois règles élémentaires du Code de la route sur les passages piétons.
Règle 1 : Priorité absolue aux piétons sur les passages cloutés
Délimités par des bandes blanches rectangulaires parallèles à l’axe de la chaussée, au niveau des passages cloutés, la priorité doit être obligatoirement donnée aux piétons.
Règle 2 : interdiction de stationner sur un passage clouté
Réservé exclusivement aux piétons, il est strictement interdit de stationner sur un passage clouté.
Règle 3 : dépassements interdits à proximité des passages piétons
À l’approche des passages piétons, il est interdit pour les conducteurs d’effectuer des dépassements au risque de provoquer des accidents mortels.
Il est à noter, par ailleurs, qu’en Algérie, le refus de priorité de passage aux piétons au niveau des passages piétons est considéré comme un délit de troisième degré et peut être puni d’une contravention allant de 2000 à 4000 DA.