Soixante ans après l’avoir quittée avec sa famille à l’âge de 3 ans, le chanteur français Patrick Bruel est de retour en Algérie, sa terre natale.
Selon Le Figaro, Patrick Bruel est arrivé ce mercredi 1er février à Tlemcen, la ville qui l’a vu naître il y a près de 64 ans. C’est la première fois qu’il revoit l’Algérie depuis le départ de sa famille en France à l’indépendance.
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Le chanteur à succès a toujours rêvé de revenir un jour en Algérie et il ne l’a jamais caché. En novembre dernier, il a inclus dans son nouvel album une chanson prémonitoire, intitulée « Je reviens ».
« L’avion va bientôt atterrir, tu caches tes larmes dans un sourire. J’avais quel âge ? Trois ans à peine. Et nous voilà tous les deux à Tlemcen », a-t-il chanté alors que son voyage n’était pas encore prévu.
Il a révélé sur RTL que pendant qu’il composait la chanson il a reçu un appel l’informant que les autorités algériennes souhaitaient qu’il effectue une visite en Algérie, avec sa mère.
Il y a vu « un signe du destin » et il s’est aussitôt mis à préparer le voyage. Dans son témoignage, il a assuré que ce voyage, il l’a « fantasmé », « imaginé ».
Après Tlemcen, Patrick Bruel visitera Alger
« J’espère le rendre réel dans les semaines qui viennent. Français, juifs, Berbères. C’est beau », a-t-il dit.
Ce mercredi 1er février 2023, ce voyage rêvé est devenu réel. Patrick Bruel est arrivé à Tlemcen avec sa mère, Augusta, 86 ans. Il visitera notamment le quartier où il est né et l’école qu’il a fréquenté. Après Tlemcen, le chanteur et sa mère visiteront la ville d’Alger, ajoute le Figaro.
Patrick Bruel est né le 14 mai 1959 à Tlemcen, à l’extrême-ouest de l’Algérie, sous le nom de Patrick Benguigui. Ses parents, Pierre Benguigui et Augusta Kammoun, sont des juifs algériens.
A l’indépendance, la famille a quitté l’Algérie pour s’installer à Argenteuil, en France alors que Patrick n’avait pas encore 4 ans. Ce n’est qu’en 2003 qu’il a changé son nom à l’état civil.
En France, ses parents l’ont élevé « dans l’amour de l’Algérie, sans mots de haine ou de revanche », a-t-il révélé en novembre dernier au Parisien.