La filière algérienne des dattes vit des moments difficiles. Cet été, à deux reprises, des lots de dattes de la variété Deglet Nour originaire d’Algérie ont fait l’objet d’une procédure de rappel en France.

La plus récente a été signalée le 23 août  dernier sur le site du gouvernement français « Rappel conso ». Motif invoqué : la présence d’un pesticide interdit pour le traitement des dattes dans l’Union Européenne, “le diflubenzuron”.

Une situation qui a poussé les exportateurs algériens de dattes à tirer la sonnette d’alarme. Déjà fragilisés, les professionnels de ce secteur ont été secoués ce mercredi par une information publiée dans un article de presse du journal Echourouk, faisant état de l’interdiction d’exportation des dattes.

Ce mercredi 7 septembre, le ministère du Commerce et de la promotion des exportations a coupé court à cette rumeur. Il  a démenti “catégoriquement” cette information.

Aucune décision d’interdiction d’exporter les dattes

Selon un communiqué de ce ministère, les informations rapportées dans cet article sont “injustifiées, sans fondement et nuisent à l’économie nationale et à la richesse de notre pays.”

Le ministère du Commerce dit regretter le comportement “non professionnel” de l’auteur de l’article.

“Cet article n’est aucunement basé sur une enquête ou sur les informations fiables fournies par les services du ministère, d’autant plus que les efforts de ces derniers sont principalement axés sur la promotion et l’encouragement des exportations hors hydrocarbures”, peut-on lire notamment sur le communiqué.

Le Ministère du Commerce a par ailleurs indiqué se réserver le droit de prendre “toutes les mesures nécessaires à l’encontre de l’auteur de l’article et du journal concerné, y compris des suites judiciaires devant les autorités compétentes.”

De son côté, interrogé par Ennahar TV au sujet de la dernière procédure de rappel dont a fait l’objet un lot de dattes Deglet Nour d’Algérie en France, Ahmed Mokrani, directeur de l’organisation des marchés et des activités commerciales au ministère du commerce a tenu à rassurer : “Tous les produits utilisés pour le traitement des dattes, ainsi que pour le traitement des fruits et légumes, font l’objet d’un contrôle strict. Ils ne présentent aucun danger pour la santé”, a-t-il dit.

Le même responsable a ajouté que le retrait de lots de Deglet Nour des étals en France ne concernait pas uniquement ce fruit et l’Algérie.

M. Mokrani a souligné la hausse des exportations algériennes de dattes entre 2017 (47000 tonnes), 2018 (56000 tonnes), 2019 (58000 tonnes), 2020 (70.000 tonnes) et 2021 (77000 tonnes pour 80 millions de dollars).

Il a indiqué que  l’Algérie compte 230 exportateurs de dattes et que les principaux importateurs de ce fruit sont, dans l’ordre, la France, le Maroc, l’Espagne, l’Allemagne, la Russie, les Emirats arabes unis, le Bangladesh, la Belgique et la Mauritanie.