Le prix du baril de pétrole WTI est tombé jeudi sous la barre des 50 dollars, une première depuis octobre 2017, alors que la perspective d’un surplus d’offre inquiète les marchés à une semaine d’une réunion de l’Opep.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de WTI pour livraison en janvier perdait 81 cents vers 10H35 GMT par rapport à la clôture de mercredi, à 49,88 dollars. Vers 08H40 GMT, la référence américaine du brut est tombée à 49,41 dollars, son plus bas depuis presque quatorze mois.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour la même échéance valait 58,11 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 65 cents vers 10H35 GMT. Vers 08H40 GMT, le baril de référence en Europe est tombé à 57,50 dollars, également à son plus bas niveau depuis début octobre 2017.
Depuis leur sommet en quatre ans atteint il y a presque deux mois, les prix du pétrole ont perdu environ 35%, pénalisés par des craintes d’un surplus d’offre et par des doutes sur la capacité de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et de ses partenaires à s’accorder sur une réduction de leur production.
“Selon le président Poutine (qui s’est exprimé mercredi), la Russie est +absolument à l’aise+ avec un prix du pétrole (de Brent, ndlr) à 60 dollars”, ont fait valoir les analystes de Commerzbank.
De plus, le ministre saoudien de l’Energie, Khaled al-Faleh “a dit clairement que l’Arabie saoudite ne réduirait pas sa production seule”, ont également souligné les analystes de Commerzbank.
A une semaine d’un sommet à Vienne de l’Opep et de ses partenaires, dont la Russie fait partie, de telles déclarations renforcent le scepticisme des analystes quant à une importante baisse de la production du cartel, dans un contexte où les Etats-Unis pompent à des niveaux records.
Mercredi, selon les chiffres publiés par l’Agence américaine d’information sur l’Energie (EIA), les réserves de pétrole brut aux États-Unis ont augmenté pour la dixième semaine de suite.