Économie

Pétrole : le Brent au plus bas depuis neuf mois

Le pétrole est en berne. Le baril de Brent de la mer du Nord est au plus bas depuis décembre 2023. En moins de deux mois, c’est la dégringolade.

Il a perdu près de 10 dollars depuis le 24 août dernier quand il a culminé à 81,30 dollars, après six jours de hausses successives, avant de dégringoler, pour se glisser ce mercredi sous la barre des 73 dollars à 72,78 %, en cédant 1,33 % par rapport aux cours de mardi. En une semaine, il a perdu 6 %.

Il faut remonter jusqu’au 10 décembre 2023 pour des cours aussi proches de ceux de ce mercredi 4 septembre.

Après avoir touché le seuil des 72 dollars, il y a près de neuf mois, le Brent a remonté la pente jusqu’à atteindre le pic de 91,09 dollars le 2 avril, avant de décliner, tout en suivant une courbe en dents de scie, tout en restant au-dessus de 75 dollars, jusqu’à ce début septembre 2024.

Le Brent impacté par les problèmes de la Chine

Cette baisse inquiétante s’explique par les craintes liées à une demande fragile et la possibilité d’une levée des restrictions sur la production de la part du groupe Opep+, ce qui pourrait créer une offre abondante de l’or noir sur le marché, selon Al Arabiya.

La faiblesse de la demande sur l’or noir est en partie due à la Chine où le secteur de l’immobilier fait face à une crise inédite, en plus de la confiance morose des ménages et des entreprises de l’ex-empire du Milieu qui est le plus grand importateur de pétrole au monde.

Cette situation fait craindre un effondrement des cours sous l’effet d’une offre toujours plus forte et d’une demande fébrile en raison des chiffres peu rassurants sur la croissance économique en Chine et aux États-Unis, les deux plus grands pays consommateurs de pétrole.

Dans ce contexte, et selon les informations de Bloomberg, les pays de l’Opep+ pourraient décaler l’application de leur plan d’augmenter la production qui devrait être mis en marche en octobre prochain.

Pour l’Algérie qui a réalisé un excédent commercial de près de 4 milliards de dollars durant les sept premiers mois de 2024, une baisse des prix du pétrole n’est pas une bonne nouvelle. Les hydrocarbures représentent 45 % des recettes fiscales du pays et 98 % de ses ressources en devises.

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