Les cours du pétrole qui ont bondi vendredi pour franchir le seuil des 80 dollars pour la première fois depuis cinq mois, ont poursuivi leur hausse ce lundi matin, ce qui constitue une bonne nouvelle pour l’Algérie, dont les hydrocarbures représentent l’essentiel des recettes en devises.
Dans les échanges asiatiques, ce lundi matin, le Brent a bondi de 1,8 % à 81,22 de dollars le baril. Le pétrole léger américain WTI a suivi la même tendance, avec une hausse de 1,7 % à 77,06 dollars le baril.
La hausse des prix de l’or noir est due aux menaces américaines de sanctionner ce qui est appelé la « flotte fantôme » russe qui permet à la Russie de transporter et de vendre son pétrole, malgré les sanctions occidentales.
Les États-Unis ont dévoilé vendredi un nouveau train de sanctions visant à réduire les recettes de pétrole et de gaz russes, dans le contexte de la guerre en Ukraine.
Des mesures qui pourraient obliger la Chine et l’Inde, les deux plus grands acheteurs d’hydrocarbures russes, à trouver d’autres fournisseurs en Afrique ou au Moyen-Orient, selon les analystes cités par les sites spécialisés.
Hausse du prix du pétrole : l’année commence bien pour l’Algérie
En plus des nouvelles sanctions américaines contre la Russie, la demande sur le pétrole est tirée vers le haut par la vague de froid qui s’abat sur l’Europe et aux États-Unis cet hiver. Cette vague de froid accentue la demande sur les sources de chauffage, le gaz naturel et le chauffage.
Cette hausse des prix du pétrole survient après celle des tarifs du gaz naturel en Europe où ils ont franchi le seuil des 50 euros le kilowattheure en raison de la vague de froid ainsi que de l’arrêt du transit du gaz russe par l’Ukraine, est une nouvelle de bienvenue pour l’Algérie, dont les recettes en devises, sont constituées essentiellement d’hydrocarbures, et qui a annoncé de grands projets dans les infrastructures de base, notamment les chemins de fer, les ports et l’eau.
L’Algérie pourrait aussi tirer profit de l’entrée en vigueur des nouvelles sanctions américaines contre la Russie pour accentuer sa présence sur le marché européen du gaz dont elle est l’un des principaux fournisseurs, et conquérir de nouveaux marchés notamment en Asie où elle est faiblement présente.
En 2022, l’Algérie a enregistré une forte hausse de ses exportations en hydrocarbures à 60 milliards de dollars, contre 22 milliards de dollars en 2021. En 2023, elle a exporté pour 50 milliards de dollars de pétrole et de gaz.
Durant les neuf premiers de 2024, l’Algérie a exporté pour 34 milliards de dollars d’hydrocarbures.
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