Les cours du pétrole ont entamé la semaine avec une forte hausse ce lundi, dopé par la poursuite de la guerre en Ukraine et l’arrêt quasi-total des exportations de brut russe. Le baril de Brent de la mer du Nord, référence pour le Sahara Blend algérien, a frôlé la barre des 140 dollars à l’ouverture des marchés en Asie.
Dimanche, à 23 H 00 GMT, il a atteint 139,13 dollars, tout proche du record absolu, soit 147,50 dollars, datant de juillet 2008. Il est ensuite replié à 129,49 dollars peu avant 6 h 45 GMT. Par rapport à sa clôture de vendredi, la hausse avoisine 10 % alors que depuis le début de la guerre en Ukraine, le Brent a gagné 33 %. Sur les cinq dernières séances, la hausse est très importante : plus de 32 % alors que par rapport au 31 décembre dernier, le Brent a gagné plus de 66 %.
Alors que les États-Unis et l’Union européenne discutent de la possibilité d’interdire les importations de pétrole, selon le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken, l’Allemagne a exprimé dimanche son opposition à un embargo sur le brut russe.
L’Allemagne importe de Russie 55 % de son gaz, 42 % de son pétrole. “Il faut pouvoir tenir (les sanctions) sur la durée“, a expliqué la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, à la chaîne ARD, rapporte BFMTV ce lundi. “Ça ne sert à rien si dans trois semaines on découvre que nous n’avons plus que quelques jours d’électricité en Allemagne et qu’il faut donc revenir sur ces sanctions“, a-t-elle dit. “Si ces sanctions mettaient un terme à cette guerre, je les prendrais immédiatement“, a-t-elle ajouté.