Rien ne va plus pour les cours de pétrole. La baisse se poursuit, avec un nouveau plongeon ce mercredi. Le Brent, référence pour le pétrole algérien, a dégringolé de 4,60% à 56,23 dollars. Le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) a perdu 4,74%, à 51,09 dollars le baril.
En trois séances, toutes baissières, le Brent a perdu près de 9%.
Principale cause de ce plongeon : les tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine qui s’intensifient et pèsent sur les perspectives de l’économie mondiale et donc sur la demande en énergie.
« Le marché continue d’être de plus en plus incertain sur les perspectives du côté de la demande étant donné la détérioration des négociations commerciales entre la Chine et les États-Unis », ont indiqué les analystes de la banque ING cité par Reuters.
ING a revu ses estimations des prix du pétrole à la baisse pour cette année, principalement en raison de la demande, estimant que l’offre de pétrole dépassera la consommation au premier semestre 2020.
L’autre mauvaise nouvelle du jour concerne les chiffres des stocks américains de brut. Ils ont augmenté de 2,39 millions de barils alors que les économistes attendaient en moyenne une diminution de 2,8 millions de barils.
Les réserves d’essence ont elles aussi copieusement augmenté, alors que les économistes anticipaient là encore une baisse, tandis que celles de produits distillées ont augmenté plus que prévu, souligne Reuters.
« Nous pensons que le marché pétrolier est maintenant dans une phase d’exagération. La demande n’est pas assez faible pour justifier le niveau actuel des prix. En supposant qu’il n’y ait pas de récession, la demande de pétrole devrait continuer à croître de manière solide », souligne toutefois le groupe bancaire allemand Commerzbank.