Économie

Pétrole : le Brent redescend sous la barre des 60 dollars

Le cours du baril de Brent, pétrole de référence pour le Sahara Blend algérien, s’est redescendu sous la barre des 60 dollars ce mercredi pour s’afficher aux alentours de 59,24 dollars à 15h00, en baisse de 2,74 par rapport à l’ouverture, rapporte Boursorama.

Les cours du pétrole avaient pourtant terminé en forte hausse la veille mardi, après la décision des États-Unis de reporter de trois mois l’instauration des droits de douane de 10% sur certains produits chinois. Le baril de Brent avait bondi de 4,66% à 61,30 dollars, signant sa plus forte hausse de l’année. Le répit aura n’aura finalement été que de courte durée.

La mise en place par les États-Unis de droits de douane de 10% sur certaines importations chinoises non encore taxées avait pourtant été repoussée au 15 décembre au lieu du 1er septembre prévu initialement.

Les produits concernés par le report de ces droits de douane sont notamment les téléphones portables, les PC, les consoles de jeu vidéo ainsi que certains jouets. Le président Trump a expliqué le report par la volonté du gouvernement américain de ne pas impacter négativement les portefeuilles de consommateurs américains à l’approche de Noël.

Le marché pétrolier est dans un contexte particulièrement morose. Le baril de Brent a perdu 16,5% de sa valeur depuis les trois derniers mois, et les analyses récentes insistent sur les tensions subies par les cours pétroliers, plombés par la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine ainsi que les doutes sur le ralentissement de la demande mondiale.

L’Agence internationale de l’Énergie (AIE) a indiqué ce vendredi que la demande mondiale de pétrole a augmenté sur les cinq premiers mois de l’année à son rythme le plus faible depuis la crise financière de 2008. L’AIE a également abaissé de 100 000 barils par jour sa prévision de croissance de la demande pour l’ensemble de l’année, à 1,1 million de barils journaliers.

« Le risque de récession économique et une nouvelle aggravation de la guerre commerciale USA-Chine représentent des inquiétudes de premier ordre à court terme. Savoir combien de temps l’Opep+ va vouloir continuer à maîtriser la production ajoute à l’incertitude », a expliqué Bjørnar Tonhaugen, responsable de l’analyse du marché pétrolier chez Rystad Energy, cité par le magazine Challenges.

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