Économie

Pétrole : le Brent se rapproche de la barre des 80 dollars

Le baril de Brent de la mer du Nord, référence pour le Sahara Blend algérien, poursuit sa hausse, porté par un déséquilibre entre l’offre et la demande, ce qui constitue une bonne nouvelle pour l’Algérie.

Vendredi, il a terminé au plus haut depuis le 22 octobre 2018 à 78,09 dollars, clôturant 4 séances consécutives de hausse.

Ce lundi matin, il est resté sur sa lancée, pour se rapprocher de la barre des 80 dollars. A 08h35 (heure d’Alger), le baril de Brent était coté légèrement au-dessus de 79 dollars, gagnant près de 7% sur les cinq dernières séances, un niveau jamais atteint depuis près de trois ans.

Lire aussi : « Les conditions sont réunies pour relancer l’économie algérienne »

Les experts anticipent la poursuite de la hausse des cours de l’or, en raison d’une offre insuffisante couplée à la hausse de la demande de la part des pays consommateurs comme l’Inde ainsi que l’amélioration des conditions sanitaires liées à la pandémie de covid-19, en Europe et aux Etats-Unis qui connaissent un retour à la normale grâce à la vaccination massive.

Cette hausse du prix du Brent est une bonne nouvelle pour l’Algérie, qui anticipe une hausse importante de ses exportations d’hydrocarbures en chiffres entre 30 et 33 milliards de dollars en 2021, contre un peu plus de 20 milliards de dollars en 2020.

En 2020, l’Algérie a exporté pour seulement 23,8 milliards de dollars (-33,57% par rapport à 2019), et a importé pour 34,39 milliards de dollars (-17.99% par rapport à 2019.)

En 2020, la baisse des exportations algériennes, qui sont constituées à 98% d’hydrocarbures, est due à la baisse historique du prix du Brent en 2020, en raison de la pandémie de covid-19 qui a paralysé les économies du monde entier. Au plus fort de la crise, le Brent était descendu au-dessous de 20 dollars le baril.

Une balance commerciale excédentaire en 2021 ?

Dans un entretien à TSA, publié samedi 25 septembre, Mustapha Mekideche, spécialiste des questions énergétiques, a estimé que les « conditions étaient réunies pour relancer l’économie algérienne », qui a été frappée de plein fouet par la baisse des prix du pétrole.

M. Mekideche anticipe une balance commerciale excédentaire en 2021, une première depuis plusieurs années. Il a cité l’amélioration des indicateurs macroéconomiques, avec des importations autour de 30 milliards de dollars et des exportateurs de plus 35 milliards de dollars (31 milliards de dollars d’hydrocarbures et plus de 4 milliards de produits non hydrocarbures) en 2021.

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