Le rebond de lundi matin dans le sillage des déclarations de l’Arabie saoudite a fait long feu. Le pétrole est reparti en baisse dès hier après-midi, affecté notamment par des déclarations de Donald Trump. Ce mardi matin, le Brent s’échange sous le seuil symbolique des 70 dollars, à 69,35 dollars.
En l’espace d’un mois, le baril a perdu plus de 20 % par rapport à son plus haut de l’année touché au tout début du mois d’octobre.
Pourtant, les annonces pouvant soutenir les cours n’ont pas manqué. Dimanche, l’Arabie saoudite, premier exportateur mondial, a profité d’une réunion de suivi de l’accord qui lie l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) à d’autres producteurs pour tenter d’endiguer la chute des cours. Le ministre saoudien de l’Énergie Khaled al-Faleh a annoncé que son pays allait réduire ses exportations de 500.000 barils par jour en décembre.
Lundi, prenant en compte la situation iranienne et le marché international, l’Arabie saoudite a estimé indispensable de réduire la production mondiale de pétrole d’un million de barils par jour afin d’équilibrer le marché.
Ces annonces ont fait rebondir les cours du pétrole lundi en cours de séance et permis de contenir provisoirement la récente dégringolade. Mais la chute des cours a repris après la publication d’un tweet de Donald Trump en réaction à la décision saoudienne. “J’espère que l’Arabie saoudite et l’OPEP ne baisseront pas leur production. Les prix du brut doivent être bien inférieurs si l’on se base sur l’offre !”, a écrit le président américain sur le réseau social Twitter.
Ce mardi, les FMI s’est montré prudent concernant l’évolution des prix du pétrole. “Les perspectives de croissance pour les exportateurs de pétrole restent sujettes à une grande incertitude quant à l’évolution future des prix du pétrole”, a déclaré le Fonds dans ses Perspectives économiques régionales pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord (MENA).
Dans ce contexte, la croissance des pays exportateurs de pétrole non membres du Conseil de coopération du Golfe (CCG) dans la région MENA, qui comprend l’Iran, l’Irak, l’Algérie et la Libye, devrait ralentir à 0,3% en 2018, contre 3% l’année dernière et se redresser légèrement à 0,9% en 2019, selon le FMI.