L’Arabie saoudite a annoncé la reprise samedi de ses exportations de brut par le détroit stratégique de Bab el-Mandeb, suspendues il y a dix jours après une attaque de rebelles yéménites.
Selon le ministre saoudien de l’Energie Khaled al-Falih, cité par l’agence officielle Spa, la reprise de ces exportations a été rendue possible après des mesures prises par la coalition militaire sous commandement saoudien intervenant au Yémen pour “assurer la sécurité de la navigation dans ce détroit et en mer Rouge”.
Ces mesures ont été prises “en coordination avec la communauté internationale”, a ajouté le ministre sans en détailler la nature.
Le premier exportateur mondial de pétrole avait annoncé le 25 juillet la suspension temporaire de ses exportations à la suite d’une attaque des rebelles Houthis contre deux supertankers transportant quatre millions de barils, selon Ryad.
Le conflit au Yémen oppose le gouvernement, appuyé par la coalition dirigée par Ryad, aux Houthis qui contrôlent notamment la capitale Sanaa. Ryad accuse son rival régional Téhéran de fournir des missiles balistiques aux Houthis, ce que l’Iran dément.
Bab el-Mandeb sépare la péninsule arabique de la Corne de l’Afrique et la mer Rouge de la mer d’Arabie. Il est emprunté par des pétroliers en provenance d’Arabie saoudite, des Emirats arabes unis, du Koweït et de l’Irak qui se rendent en Europe et au-delà par le Canal de Suez.
Des chargements d’environ 4,8 millions de barils de pétrole et de produits pétroliers transitent chaque jour par la voie navigable, selon l’Energy Information Administration (Etats-Unis).
La coalition, qui n’a toujours pas réussi à vaincre militairement les Houthis, n’a cessé de mettre en garde contre la menace posée par ces rebelles sur la navigation à partir du port de Hodeida qu’ils contrôlent en mer Rouge.