Le Syndicat national des pharmaciens d’officine (SNAPO) a décidé de surseoir à la grève qu’il avait prévue pour le 28 février.
« Suite à l’action menée en début de la semaine passée et l’annonce de la grève, il y a eu une première rencontre mardi passé avec les cadres du ministère de la santé et on a convenu de se revoir aujourd’hui», a déclaré, ce dimanche, à TSA, le président du Snapo, le Dr Messaoud Belambri.
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A l’issue de cette réunion avec les cadres du département d’Abderrahmane Benbouzid, un comité de travail mixte a été installé et le syndicat a reçu des assurances que le travail concernant l’exercice de la profession de pharmacien d’officine et toute la réglementation qui la concerne ainsi que la préparation des textes réglementaires « se fera toujours dans le cadre de ce groupe de travail, dans la concertation », a poursuivi Belambri.
Et d’ajouter que suite à cette entente et au programme de travail qui a été élaboré d’un commun accord pour les prochaines semaines, les deux parties s’attelleront à préparer un certain nombre de textes réglementaires pour la profession.
« Notre souci n’est pas de faire la grève »
« Nous n’avons donc pas jugé utile de faire grève. Notre souci n’est pas de faire la grève mais de revendiquer un cadre de travail de concertation pour la préparation de n’importe quel texte relatif à la réglementation des officines », a indiqué le président du SNAPO.
L’annonce faite jeudi 10 février devant les parlementaires par le ministre de la santé, Abderrahmane Benbouzid, quant à la mise en œuvre imminente d’un projet de libéralisation des conditions d’installation et de l’exercice de la pharmacie en Algérie, a mécontenté les pharmaciens.
Le SNAPO a été le premier à réagir en annonçant, samedi 12 février, l’organisation d’une grève nationale d’une journée renouvelable lundi 28 février. Le syndicat entendait protester contre « des mesures imminentes qui vont toucher aux fondements de la profession ».
Cet appel au débrayage a reçu l’appui du Syndicat national des pharmaciens algériens agréés (SNPAA) ainsi que du Conseil de l’ordre des pharmaciens d’officine. L’Association des distributeurs pharmaceutiques algériens (ADPHA) et l’Union nationale des opérateurs de la pharmacie (UNOP) ont apporté leur soutien aux pharmaciens.
Contacté ce dimanche en fin d’après-midi, le président du SNPAA, le Dr Toufik Bentouila, nous a annoncé qu’il a été pris de court par la décision du SNAPO de suspendre sa grève, ajoutant que le syndicat devrait se réunir dans les prochaines heures pour examiner les suites à donner.