La série noire des déraillements de trains de marchandises se poursuit en Algérie. Deux semaines après le grave accident ferroviaire survenu vendredi 22 juillet à Lakhdaria, un autre train de la SNTF a déraillé ce vendredi 5 août.
Le déraillement du train de marchandises qui a eu lieu à Lakhdaria avait sérieusement endommagé la voie ferrée sur 800 mètres et provoqué l’arrêt des lignes ferroviaires entre Alger et l’est du pays pendant cinq jours. D’importants travaux de réparation de la voie ferrée et du levage des wagons déraillés ont été menés pendant quatre jours par les équipes de la SNTF.
Les raisons de ce déraillement n’ont pas été rendues publiques par le transporteur national de marchandises et de voyageurs par voie ferrée, mais la qualité du réseau ferroviaire algérien a été pointée du doigt.
Le ministre des Transports Abdallah Moundji a tenu une réunion spéciale après cet accident et demandé un rapport détaillé sur le phénomène des déraillements de trains en Algérie. Un phénomène qui a pris de l’ampleur ces dernières années en raison de la vétusté et parfois l’ensablement de la voie ferrée.
Deux semaines après le déraillement survenu à Lakhdaria et alors qu’aucune nouvelle sur le rapport commandé par le ministre des Transports n’a été donnée, un autre accident ferroviaire a eu lieu ce vendredi 5 août à Oum el Bouaghi. Il s’est produit au point kilométrique 43 dans la commune d’Ain Fakroun.
Il s’agit d’un train de transport du mazout, selon la Protection civile qui a publié les photos du déraillement qui montrent d’importants dégâts à la voie ferrée.
La Protection civile assure qu’aucune victime humaine n’a été enregistrée. Le train qui a déraillé était composé de huit wagons et seuls deux wagons ont déraillé, selon la même source.
Du mazout qui était dans ces wagons s’est déversé dans la nature, selon la SNTF qui n’a pas précisé la quantité de carburant perdue après ce déraillement.