Un hacker a piraté une base de données datant de l’année 2022 contenant 478 millions de numéros de téléphones d’utilisateurs du réseau social WhatsApp dont des millions d’Algériens, a rapporté le site spécialisé Cybernews ce lundi 28 novembre.
Les utilisateurs piratés proviennent de 84 pays dans le monde dont l’Algérie. Ils sont 11 millions d’utilisateurs algériens de l’application de messagerie à être concernés par cette grande opération de piratage de données.
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Deux pays arabes figurent parmi les plus touchés, à savoir l’Egypte avec 45 millions d’utilisateurs concernés et l’Arabie saoudite avec 29 millions. Le Maroc est également touché à hauteur de 19 millions d’utilisateurs. La Tunisie est concernée à un degré moindre avec 1,5 million d’utilisateurs.
Le hacker a également pu accéder aux données de 35 millions d’utilisateurs en Italie, 32 millions aux Etats Unis et 20 millions en Turquie et en France.
Des millions d’utilisateurs algériens concernés
Le pirate a posté une annonce dans un forum communautaire de hackers le 16 novembre dernier dans laquelle il proposait à la vente les données de près d’un demi-million d’utilisateurs de WhatsApp.
Cybernews révèle avoir pu confirmer que les numéros proposés à la vente appartenaient bien à des utilisateurs réels de WhatsApp. Le site spécialisé a eu accès à un échantillon de données de 1097 numéros d’utilisateurs britanniques et 817 américains.
WhatsApp compte deux milliards d’utilisateurs par mois dans le monde. Les données mises en vente pourraient être utilisées dans des transactions frauduleuses, indique Cybernews.
Le pirate a dévoilé à Cybernews les prix des informations qu’il revend sur le dark Web. Il faut débourser 7000 dollars pour les numéros de la base de données des Etats-Unis, 2500 dollars pour celle du Royaume-Uni et 2000 dollars pour celle de l’Allemagne.
Aucun moyen de savoir si on est touché
Le vendeur n’a pas précisé comment il avait obtenu la base de données, affirmant qu’il « utilisait sa stratégie. » Il a également assuré à Cybernews que tous les numéros appartenaient aux utilisateurs actifs de WhatsApp.
Selon le site Geeko, les utilisateurs n’ont aucun moyen de savoir si leur numéro est concerné par le piratage.
Il s’agit beaucoup plus d’une fuite d’informations relatives à des utilisateurs qu’à un piratage dans le sens technique du terme, nuance Geeko.
Il n’y aurait pas d’inquiétude à avoir pour la sécurité des comptes WhatsApp. Néanmoins, les utilisateurs pourraient recevoir des messages spam, poursuit Geeko.