Plus d’un mois après l’ouverture de la saison estivale le 17 juin dernier, l’accès libre et gratuit aux plages algériennes n’est toujours pas garanti.

De nombreux estivants se plaignent de la présence des loueurs illégaux de parasols qui occupent les meilleurs espaces sur les plages avec leurs tables, les obligeant à louer leur matériel parfois à des prix élevés.

Les parkingueurs illégaux dictent aussi leurs lois en s’accaparant des espaces de stationnement des véhicules alors que les utilisateurs de jet-skis mettent parfois en danger la vie des estivants en s’approchant dangereusement de la plage.

Pour lutter contre les exploitants illégaux des plages, la gendarmerie et la police ont multiplié ces derniers jours les opérations coups de poings.

Après Alger où plusieurs descentes de police ont été menées dans les plages du littoral algérien, c’est au tour d’Oran de connaître une vaste opération pour garantir un accès libre aux plages de la région.

Machines à sous

Selon la Radio Oran, la Gendarmerie nationale a saisi ce lundi au niveau de la plage des Andalouses à l’ouest de la ville, 53 chaises, 18 tables et six parasols utilisés de « manière légale » et ce afin d’« assurer aux estivants un accès gratuit et libre aux plages. »

Cette opération a été menée dans le cadre de la sécurisation de la saison estivale, selon la même source. Cette descente des gendarmes a pour objectif de lutter contre l’exploitation illégale des plages au niveau de la wilaya d’Oran.

La semaine passée, dans la même wilaya, 80 chaises, 21 tables et 16 parasols ont été saisis par les gendarmes au cours d’une opération similaire. La gendarmerie a procédé également au contrôle des permis de location des espaces mis en concession par les autorités.

La semaine passée, des policiers ont opéré un contrôle au niveau de la plage Kitani à Alger. Ils ont arrêté des exploitants illégaux, saisi de la drogue, des armes blanches, des chaines, des parasols et des tables.

Cette opération a montré que les plages sont devenues des machines à sous pour toutes sortes de jeunes désœuvrés. Avec des parasols loués à 800 dinars et plus, et vu le nombre de personnes qui se rendent régulièrement aux plages, les gains peuvent être considérables.

Les descentes de police et de gendarmerie montrent aussi qu’au lieu d’être des espaces de loisirs et de détente pour les estivants, certaines plages du pays sont devenues infréquentables et parfois dangereuses à cause de la présence des délinquants qui profitent de la saison estivale pour se remplir les poches sur le dos des citoyens.