Au total, 1 244 Algériens sont arrivés en Espagne par la mer entre le début de l’année et le 10 septembre, rapporte le journal espagnol Diario de Sevilla qui cite des chiffres du ministère espagnol de l’Intérieur.

Par nationalité, ce sont les candidats marocains à l’émigration vers l’Espagne qui sont les plus nombreux (2 683 arrivées sur la même période), suivis des Algériens (1 244) puis des Ivoiriens (768). Cette tendance s’est surtout accentuée à partir de la fin mai, lorsque les conditions climatiques se sont améliorées.

Le journal espagnol avance par ailleurs que « le nombre réel des Marocains et Algériens est plus élevé que celui donné par le ministère de l’Intérieur ».

Selon cette source, « ces migrants tentent de pas être arrêtés par les forces de sécurité parce qu’ils savent qu’ils seront rapidement renvoyés vers leur pays d’origine » alors que les « Subsahariens ne résistent pas parce qu’ils connaissent les difficultés et le coût économique de leur expulsion ».

Le journal ajoute que ces derniers « tentent eux-mêmes de rendre difficile (leur expulsion, NDLR) en refusant parfois de divulguer leur nationalité ou en assurant qu’ils proviennent de pays en conflit ». Un peu plus de 4 500 migrants seraient donc originaires d’Afrique subsaharienne. Bien que leurs nationalités ne soient pas formellement connues, les autorités espagnoles supposent que ces personnes sont originaires de la zone semi-désertique du Sahel.

Depuis le début d’année, près de 14 000 migrants sont entrés illégalement en Espagne. La route migratoire du Maghreb à l’Andalousie reste l’une des plus importantes, indique le journal.