Le ministère des Affaires étrangères et de la communauté nationale à l’étranger a fait le point ce samedi 19 mars sur la situation des Algériens qui ont fui l’Ukraine à cause de la guerre.
Le 24 février, le président russe Vladimir Poutine a annoncé le lancement d’une opération militaire en Ukraine pour « démilitariser » et « dénazifier » cette ancienne république de l’ex-URSS.
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Trois semaines après, la guerre en Ukraine se poursuit avec son lot de morts parmi les civils, dont un étudiant algérien tué samedi 26 février à Kharkiv, la deuxième plus grande ville d’Ukraine, et de destructions. Dans ce contexte, 3,3 millions de personnes ont fui l’Ukraine pour se réfugier dans les pays de l’Union européenne, a indiqué ce samedi le Haut-Commissariat aux Réfugiés, l’agence des Nations unies pour les réfugiés. Parmi les millions ayant fui l’Ukraine se trouvent des Algériens qui ont réussi à passer la frontière avec la Pologne.
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« Le nombre d’Algériens ayant franchi la frontière ukrainienne vers la Pologne a atteint 1 727 citoyens le 17 mars 2022. Ce nombre représente l’ensemble des membres de la communauté inscrits auprès des services consulaires de l’Ambassade d’Algérie à Kiev », a indiqué ce samedi le département de Ramtane Lamamra.
Une première opération de rapatriement de 77 Algériens ayant fui la guerre en Ukraine a été organisée via un vol d’Air Algérie le 3 mars dernier. Ce samedi, le ministère des Affaires étrangères explique que les autorités algériennes sont « soucieuses d’assurer la sécurité » des membres de la communauté algérienne ayant réussi à quitter l’Ukraine.
La dépouille de l’étudiant algérien tué en Ukraine pas encore rapatriée
Les ambassades d’Algérie en Pologne, en Roumanie et en Hongrie ont déployé tous les moyens nécessaires pour prendre en charge de manière optimale les ressortissants algériens qui ont pris attache avec leurs services, indique le département de Ramtane Lamamra qui ne précise pas si d’autres opérations de rapatriement sont programmées.
Si 1727 Algériens ont réussi à quitter l’Ukraine sains et saufs, un seul a été tué deux jours après le début de la guerre à Khakiv. Il s’agit de l’étudiant Mohamed Abdel Monaïm Talbi, victime d’une balle perdue, alors qu’il se trouvait devant la porte de l’abri au bas de son immeuble. Il était âgé de 25 ans.
Le rapatriement de sa dépouille pour son inhumation en Algérie n’a pas pu se faire, en raison de « circonstances exceptionnelles » et « difficiles » à Kharkiv, selon le ministère des Affaires étrangères.
« En ce qui concerne le défunt, Mohamed Abdel Monaïm Talbi, le ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger note que les circonstances exceptionnelles et difficiles actuelles dans la ville de Kharkiv empêchent la possibilité de transporter le corps du défunt vers son pays, et ce sera pris en charge si les conditions appropriées sont disponibles », indique le communiqué.