Il y a actuellement 216 détenus d’opinion dans les prisons algériennes, selon le décompte effectué par le site Algerian Detainees mis à jour vendredi 4 juin, contre 175 fin mai.
Le Comité national pour la libération des détenus (CNLD) recensait pour sa part ce jeudi 3 juin jusqu’à 214 détenus d’opinion répartis dans 33 wilayas à travers le territoire national.
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La wilaya d’Alger compte le plus grand nombre de détenus, avec 82 personnes emprisonnées, après avoir été arrêtées en majorité lors des manifestations du Hirak ou des activités liées au mouvement populaire.
Alger est suivie par la wilaya de Sétif avec 32 détenus d’opinion, puis Boumerdes avec 11 détenus.
Selon le CNLD toujours, la wilaya de Skikda compte 10 détenus tandis que Bordj Bou Arreridj et Béjaïa comptent 8 détenus chacune. 7 détenus d’opinion sont emprisonnés dans la wilaya de Chlef et 5 détenus sont emprisonnés dans chacune des wilayas de Constantine et Mostaganem.
Annaba, Tébessa, Relizane, Oran et Médéa comptent 4 détenus d’opinion chacune. Il y a également 2 détenus d’opinion dans chacune des wilayas d’Adrar, El Bayadh, Tissemsilt, Biskra, Batna, Tizi Ouzou et Blida.
Enfin, un détenu d’opinion est recensé dans chacune des wilayas de M’Sila, Ouargla, Khenchela, Tipaza, Tiaret, Guelma, Tamanrasset, Tlemcen, El Oued, Mascara, Jijel et El Tarf.
Le CNLD a recensé 144 nouveaux détenus répartis sur 22 wilayas depuis le début du mois de mai seulement, dont 49 dans la wilaya d’Alger et 31 dans la wilaya de Sétif uniquement.
Dans ce contexte, les internautes algériens ont organisé ce vendredi un sit-in virtuel tout au long de la journée sur les réseaux sociaux. « Chacun sur Facebook et sur Twitter, Instagram ou ailleurs, nous serons solidaires avec les détenus d’opinion, ces oubliés de la campagne électorale et de l’Algérie Nouvelle », écrivait l’appel lancé sur Internet.
« Inondons Facebook, Instagram et Twitter avec les hashtags : #liberez_les_detenus_d_opinion. Affichons notre soutien sur tous les supports. Interpellons tous les candidats aux législatives que nous connaissons (tag sur les réseaux sociaux) », préconisait l’appel.
Le 9 mai, le ministère de l’Intérieur a publié un communiqué pour annoncer que désormais toute manifestation devrait faire l’objet d’une déclaration préalable. Depuis les manifestations du Hirak ont été empêchées à Alger par un important dispositif de sécurité.