Plus de 24 heures après l’interpellation de Karim Tabbou par des agents en civil chez lui, sa famille, ses amis et ses avocats restent sans nouvelles de lui.
« Où est notre fils Karim Tabbou ? », s’interroge la famille du militant politique, dans un communiqué posté à 11h30 sur Facebook. « Après plus de 24 heures de l’arrestation de Karim Tabbou, une longue journée d’hier et une nuit cauchemardesque pleine d’inquiétudes et d’incertitudes, nous avons le regret de vous informer qu’à cette heure précise (11h25), nous demeurons sans nouvelles du sort réservé à notre fils et frère Karim Tabbou », ajoute-t-elle.
« Jusqu’à l’instant, on ignore la partie qui l’a arrêté, les motifs et le lieu de sa détention », écrit, pour sa part, Said Salhi, vice-président de la Ligue algérienne des droits de l’Homme (LADDH). « Une situation grave qui suscite beaucoup de questions », ajoute-t-il.
Karim #Tabbou déjà en détention, a été arrêté 24h après avoir été mis en liberté provisoire par un tribunal indépendant à Tipaza. Jusqu'à l'instant on ignore la partie qui l'a arrêté, les motifs et le lieu de sa détention. Une situation grave qui suscite beaucoups de questions. pic.twitter.com/opGAKRRZ0X
— said salhi (@saidsalhi527) September 27, 2019
Karim Tabbou avait été arrêté une première fois le 11 septembre, avant d’être placé en détention par le juge du tribunal de Koléa. Mais la chambre d’accusation de la Cour de Tipaza a décidé de le remettre en liberté avant-hier mercredi en attendant son procès. Jeudi, il a été arrêté une nouvelle fois.
« Le tribunal de Koléa, saisi par l’un des avocats de la défense, a confirmé ne pas avoir été informé ni de l’arrestation ni de l’endroit de cette détention », a expliqué la famille Tabbou dans un communiqué publié hier.
En plus de Karim Tabbou, deux militants de l’association RAJ ont été interpellés hier à Alger-centre, avant d’être conduits vers une destination inconnue. « Jusqu’à l’instant, pas de nouvelles ni de Tabbou ni des militants de RAJ, Karim Boutata et Ahcene Kadi, arrêtés hier soir. On ignore le lieu de leur détention, ni la partie qui les a arrêtés. La LADDH s’inquiète sur leur sort », écrit Said Salhi.