Des dizaines de manifestants ont été arrêtés, ce samedi 7 mars, à Alger lorsque la police a empêché la tenue d’une marche populaire.
La marche, qui a drainé quelques centaines de manifestants, a débuté vers 14h sur les hauteurs de la rue Didouche-Mourad et s’est ébranlée jusqu’à l’esplanade de la Grande poste. C’est là que la police a commencé à réprimer, arrêtant systématiquement les participants à la manifestation.
Les manifestants ont néanmoins continué à marcher, prenant le même itinéraire en sens inverse. À la place Audin et tout au long de la rue Didouche, la police a continué à matraquer et à arrêter les manifestants.
Les personnes arrêtées étaient mises dans les nombreux fourgons cellulaires blancs stationnés le long de l’itinéraire de la marche. Selon plusieurs sources, des dizaines de manifestants ont été interpellés. Malgré cette répression, beaucoup de manifestants ont continué à marcher et à scander des slogans hostiles au pouvoir.
C’est la troisième fois de suite que la police réprime la marche du samedi, dont les animateurs du hirak veulent faire une autre journée de contestation hebdomadaire en plus du vendredi et du mardi.
Lors de la marche du 55e vendredi, des scènes similaires de répression ont été signalées à Alger, notamment à la fin de la manifestation. Parmi les personnes interpellées, figure l’ex-policier Toufik Hassani qui devrait, selon le Comité national pour la libération des détenus (CNLD), être présenté ce dimanche devant la justice. À Boumerdès, des dizaines de manifestants ont été aussi arrêtés puis relâchés, dont trois journalistes.