Plusieurs détenus d’opinion parmi les 25 manifestants dont les mandats de dépôt ont été confirmés hier mercredi par la justice ont décidé de lancer une grève de la faim à partir de ce vendredi 4 octobre.
« Cette mesure est vue comme un ultime recours pour protester et faire alerter l’opinion publique sur leur situation », a indiqué Me Abdelghani Badi, un des avocats des détenus, dans une déclaration à TSA.
Me Badi précise qu’une dizaine de détenus devraient participer à cette grève de la faim, poursuivis pour « atteinte à l’unité nationale ».
« Il y a beaucoup de détenus qui sont dans un mauvais état psychique », a affirmé l’avocat. « Parmi eux il y a des universitaires, dont des majors de promotion, qui se trouvent aujourd’hui en prison », a déploré Me Badi, ajoutant que ces jeunes sont des militants dans des partis politiques et organisations de la société civile, à l’image du Rassemblement action jeunesse (RAJ).
La cour d’Alger (Ruisseau) a examiné ce mercredi les dossiers de 26 détenus : 24 détenus arrêtés le vendredi 13 septembre et deux détenus arrêtés lors de la marche des étudiants du 17 septembre. La justice avait confirmé les mandats de dépôt pour 25 des détenus.
Le 26e détenu, Ziane Bilal, a été placé sous contrôle judiciaire et libéré de prison. Il est atteint d’un cancer et avait déjà raté plusieurs rendez-vous de chimiothérapie après son placement en détention provisoire le 13 septembre dernier, a indiqué le Comité national pour la libération des détenus (CNLD).