Plusieurs pays et associations ont réaffirmé depuis Maputo, la capitale du Mozambique, leur soutien “indéfectible” et “inconditionnel” au droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination.
Une vidéoconférence, organisée, mardi, à l’initiative de l’ambassade de la RASD à Maputo, à l’occasion de la célébration du 45e anniversaire de la proclamation de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), a été une occasion pour les participants de réaffirmer leur soutien “indéfectible et inconditionnel” au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.
Ont pris part à cette vidéoconférence, des représentants du Mozambique, de l’Algérie, la RASD, Cuba, le Venezuela, la Russie, le président du Comité de solidarité avec le peuple sahraoui, le secrétaire Général de l’Association de solidarité avec les peuples, le Président du Conseil national de la jeunesse, la présidente du Conseil National des Étudiants mozambicains, Isabel Lorenzo, Africaniste et chercheuse à l’université de Porto et Castigo Langa, ancien ambassadeur mozambicain.
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Dans son allocution, au nom de son gouvernement, le ministre mozambicain des Anciens combattants, Carlos Jorge Siliya, a déclaré que son pays “soutient avec force et encourage les efforts” pour le règlement du conflit au Sahara occidental, soulignant que la position du Mozambique est basée sur “le respect du droit inaliénable du peuple sahraoui à l’indépendance”.
Pour sa part, l’Ambassadeur de la RASD, Ouadadi Cheikh Ahmed El Haiba a déploré le fait que les Sahraouis ne jouissent pas de ce droit, en dépit du fait que la question soit classée par l’ONU depuis 60 ans, en tant que question de décolonisation.
Il a indiqué que le gouvernement espagnol, en sa qualité de puissance administrative du territoire du Sahara occidental, assume l’entière responsabilité, quant à l’inapplication du processus de décolonisation.
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Abondant dans le même sens, et tout en réitérant “le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination“, l’Ambassadeur de Cuba, Pavel Diaz Hernandez, a rappelé que ce conflit relève de la responsabilité première des Nations Unies et, à ce titre, “Cuba considère que son règlement ne peut être trouvé qu’à travers l’exercice, par le peuple du Sahara occidental, de son droit inaliénable et imprescriptible à l’autodétermination“.
Pour sa part, l’Ambassadeur d’Algérie au Mozambique, Mohamed Meziane, a souligné que le conflit du Sahara occidental est “une question de décolonisation qui ne peut être résolue qu’à travers l’application du droit international, les décisions de l’Union Africaine en la matière et conformément à la charte des Nations unies et les dispositions de la résolution 1514 portant octroi de l’indépendance aux pays et peuples coloniaux, dont la communauté internationale a célébré, tout récemment, le 60ᵉ anniversaire“.
M. Meziane a fait remarquer que l’Algérie, dont la position est basée sur la légalité internationale et le rejet de la force et des marchés douteux, réitère son appui indéfectible à la cause juste du peuple sahraoui.
Les autres intervenants ont affirmé, quant à eux, que “la solution du conflit ne saurait se réaliser que par l’organisation d’un référendum d’autodétermination“, estimant que le retard accusé dans le règlement de la question de ce territoire occupé avait “induit à la suspension de l’accord de cessez-le-feu de 1991“.