La population résidente totale en Algérie a atteint 42,2 millions d`habitants au 1er janvier 2018 contre 41,3 millions d’habitants au 1er janvier 2017 et 40,4 millions au 1er janvier 2016, selon les chiffres de l’Office national des statistiques (ONS), publiés ce mercredi 27 juin via l’agence officielle.
L’année 2017 a connu un volume de naissances vivantes dépassant pour la quatrième année consécutive le seuil d’un million de naissances. Il a ainsi été enregistré 1,06 million de naissances vivantes auprès des services de l’état civil en 2017, en recul de 0,7% par rapport à 2016, composées de 541.189 garçons et de 518.325 filles. Ce qui donne une répartition des naissances par sexe de 104 garçons pour 100 filles.
Les 5 premières wilayas qui ont enregistré le plus grand nombre de naissances vivantes sont Alger (102.025 naissances), Sétif (53.328), Oran (41.285), Constantine (38.112) et Batna (36.808).
Par ailleurs, on assiste à une stagnation de la fécondité par rapport au niveau observé en 2016, avec un niveau de 3,1 enfants par femme.
Selon l’ONS, l’accroissement naturel enregistré durant l’année 2017 a atteint 870.000 personnes, soit un taux d’accroissement de 2,09%.
Depuis 1990, la population algérienne est passée de 25 millions d’habitants à 34,1 millions en 2007 et à 42,2 millions au 1er janvier 2018.
Entre 2000 et 2009, le taux d’accroissement naturel était inférieur à 2% avant de franchir ce taux depuis 2010, observe l’ONS.
Quant à la répartition de la population algérienne par sexe, le nombre d’hommes dépasse légèrement celui des femmes: Sur une population de 41,72 millions enregistrée au 1er juillet 2017, 21,1 millions sont de sexe mâle et 20,59 millions sont de sexe féminin.
Pour ce qui concerne les tranches d’âge de la population, il est constaté que les moins de 25 ans ont été de 18,76 millions d’individus, soit 45% de la population globale. La population des moins de 30 ans a été de 22,48 millions, soit 54% de la population globale.
Augmentation des décès, stagnation de l’espérance de vie
Concernant la mortalité générale, l’année 2017 a enregistré 190.000 décès, soit 10.000 décès de plus par rapport à 2016. Quant à l’espérance de vie, elle a été de 77,6 ans avec 76,9 ans pour les hommes et 78,2 ans pour les femmes.
Pour ce qui est la mortalité infantile, le volume des décès des enfants de moins d’un an a atteint 22.240 en 2017, correspondant à une diminution pratiquement négligeable (31 décès en moins).
Quant au nombre de mort-nés, il a connu une diminution de 7% par rapport à 2016, avec un nombre de 13.412 cas en 2017.
Par ailleurs, l’ONS indique que le volume des mariages enregistrés continue son recul enclenché depuis 2014, alors qu’il y a eu une hausse significative de l’effectif des divorces.
Dans ce sens, l’Office relève que l’année 2017 a connu une baisse substantielle dans le volume des mariages, soit 340.000 unions, en baisse de 5% par rapport à 2016.
L’effectif des divorces enregistrés par les services du ministère de la Justice fait ressortir un volume de 65.637 ruptures d’unions prononcées au cours de l’année 2017, soit une augmentation relative de 5,3% par rapport à l’année 2016.
Plus de 57 millions d’habitants en 2040
Sous l’hypothèse que le rythme de croissance de l’année 2017 se maintiendrait pour l’année 2018, l’ONS prévoit une population résidente totale de 43,4 millions au 1er janvier 2019.
Dans ses perspectives de l’évolution de la population algérienne jusqu’à 2040, l’ONS avance que sous l’hypothèse d’atteindre un indice conjoncturel de fécondité de 2,4 enfants/femme et d’une espérance de vie de 82 ans pour les hommes et de 83 ans pour les femmes, la population résidente en Algérie atteindra un nombre de 44,253 millions en 2020, de 51,352 millions en 2030 et de 57,65 millions en 2040.
Ces mêmes projections montrent que la population des plus de 70 ans passera de 1,6 million de personnes en 2018 à 5 millions en 2040. Quant à la population des moins de 30 ans, elle passera de 22,73 millions en 2018 à 27,1 millions en 2040.