Le journal britannique Financial Times a consacré son éditorial de ce mercredi 13 mars pour évoquer les manifestations inédites qui se déroulent en Algérie contre le président Bouteflika et la classe politique dirigeante actuelle.
« Les manifestations ont été déclenchées par le sentiment d’insulte que les Algériens ont ressenti lorsque le régime a insisté à présenter la candidature du président inapte. La frustration s’est également accrue face au manque de développement économique de l’Algérie. Malgré des ressources naturelles abondantes, le pays dépend presque entièrement de son « pétrole et gaz », explique le Financial Times.
« Pour l’instant les manifestants et les forces de sécurité ont agi avec une retenue admirable », estime le quotidien britannique, ajoutant qu’« il est vital que les autorités ne commencent pas à réprimer les manifestants pacifiques ».
Selon le Financial Times, les autorités « doivent mettre en place une transition vers un gouvernement plus responsable. Une première étape consisterait à s’assurer que M. Bouteflika ne soit plus aux commandes du pays lorsque son mandat expire le 28 avril », estime le journal britannique.
« L’Europe a un intérêt stratégique dans la stabilité compte tenu de l’importance du gaz algérien. Elle a également un devoir de soutenir les citoyens d’un pays ayant longtemps souffert qui font preuve de courage pour demander des libertés et réformes », conclut le Financial Times.