Ses fans avaient eu vent de l’information en juillet dernier : Julien Clerc animera un concert à Alger dans le cadre de la tournée de ses cinquante ans de carrière. Ce 12 septembre soir, l’Opéra d’Alger était plein comme un œuf. Organisé par l’Ambassade de France et l’Institut français d’Alger, l’événement a drainé un monde fou. Un grand succès et une soirée inoubliable.
Le public a montré des signes d’impatience dès 20 heures. Les premiers applaudissements ont fusé de la salle comme pour dire « Julien, on t’attend ! ». Ses musiciens Benjamin Constant et Evert Verhees l’ont devancé sur la scène de l’Opéra d’Alger.
Une poignée de minutes plus tard, Julien Clerc fait son apparition. Chemise blanche, veste noire pailletée et sourire enjôleur, il attaque directement avec « Utile » puis enchaîne avec « La Californie » avant de saluer chaleureusement l’assistance : « C’est la tournée des cinquante ans. Je souhaite que nous passions une belle soirée ensemble ! ».
La dégaine d’un jeune premier
Et elle le sera. Toujours aussi sémillant, le chanteur de 71 ans a gardé intacte sa dégaine de rocker et sa voix rocailleuse. Tantôt au piano, tantôt debout, il jette son cœur dans le micro offrant à ses fans les plus gros succès de son répertoire : « Fais-moi une place », « Si on chantait », « This Melody », « Ce n’est rien », « Ma préférence », « Melissa », « Femme je vous aime, « Le Patineur », « Balade pour un fou », « Laissons entrer le soleil »…
Le public exulte et reprend les refrains en tapant joyeusement des mains. Outre son ancien registre, deux chansons de son nouvel album « Sous mon arbre » et « Je t’aime etc… » sont également au menu de ce concert.
Hommage à Gilbert Becaud et Charles Aznavour
Durant cette soirée exceptionnelle qui marque les cinquante ans de sa carrière, Julien Clerc a tenu à rendre hommage à deux artistes qui ont toujours forcé son admiration. Gilbert Becaud et Charles Aznavour. Le public savoure avec délice « C’est en septembre » et « Formidable ».
Le chanteur français n’a pas oublié ses anciennes amours. « Cette chanson a été écrite pour retenir une jeune femme qui voulait me quitter. Ça n’a pas marché, elle m’a quittée quand même ». plaisante-t-il, faisant ainsi un clin d’œil à France Gall, son amoureuse de jeunesse avec « Souffrir pour toi n’est pas souffrir », une chanson de 1975.
Standing ovation
Pendant le concert, Julien Clerc a eu un petit trou de mémoire au moment d’interpréter « Hélène ». Mais les paroles sont vites revenues et le spectacle s’est poursuivi entre douces mélodies et rythmes endiablés.
Il est 22 heures. Standing ovation. Julien Clerc et ses musiciens saluent le public avant de s’éclipser. « Une autre, une autre ! », scandent les fans. Julien Clerc réinvestit la scène. Il se met au piano gratifiant son public d’une toute dernière chanson pour la route : « Le patineur ».
Une soirée réussie. Une belle rencontre entre Julien Clerc et ses fans d’Algérie. Julien Clerc qui s’est déjà produit une première fois à la salle Atlas, il y a quelques années, et qui a promis de revenir chanter encore en Algérie.