L’Algérie achète la moitié des armes russes exportées vers l’Afrique, à cause du contexte régional tendu et instable, selon Igor Beliaïev ambassadeur russe en Algérie, cité, ce mardi 17 juillet, par l’agence russe Sputnik.

La coopération militaire entre la Russie et l’Algérie est historique et remonte à la guerre de libération nationale, a rappelé l’ambassadeur russe qui a indiqué que « ces derniers temps, cette coopération ne cesse de se développer sur l’initiative des autorités algériennes, en raison probablement de la situation actuelle au Proche-Orient et en Afrique du Nord ».

Ces relations diplomatiques et militaires s’étendent à la coopération dans la lutte contre le terrorisme, selon l’ambassadeur Beliaïev. « Des foyers terroristes se sont formés dans de nombreuses régions du Proche-Orient et de l’Afrique du Nord en raison de la politique irréfléchie de certains pays qui cherchent à renverser les régimes qui ne leurs conviennent pas. Les terroristes migrent d’une région à une autre et présentent une menace pour la sécurité de l’Algérie et de la Russie. Voilà pourquoi nos deux pays luttent ensemble contre le terrorisme. L’Algérie a rejoint la base de données sur les terroristes élaborée par le Service fédéral de sécurité russe (FSB) », a déclaré le diplomate.

Les relations entre Alger et Moscou sont entretenues au plus haut niveau des deux États. Ainsi, en plus des visites échangées entre les chefs d’États algériens et russes, dont celle du président Bouteflika en Russie en septembre 2011, celle de Poutine à Alger en 2006 et celle du Premier ministre russe Medvedev en octobre 2017, des échanges entre organismes sécuritaires algériens et russes sont organisés, selon la même source.

L’ambassadeur russe a rappelé à Sputnik le bon souvenir qu’il a de sa rencontre avec le président algérien au début de l’année. « Fin janvier, j’ai assisté à une rencontre de la délégation russe conduite par le secrétaire du Conseil de sécurité russe Nikolaï Patrouchev avec le Président Bouteflika. La rencontre a duré près d’une heure et l’ambiance a été très amicale. Nous avons discuté de la situation régionale et des relations bilatérales. Le Président algérien aime notre pays, notre culture, il connaît les œuvres des célèbres écrivains russes. Et les entretiens se sont ainsi tenus dans une ambiance très chaleureuse. Au moment de nous séparer, le Président nous a fermement serré la main à tous », a-t-il raconté.