Le cours du baril de Brent s’est établi à 58,50, représentant une chute de plus de 28 dollars en moins de deux mois, lorsqu’il avait atteint le 3 octobre dernier un haut de 86,7 dollars.
Qu’a donc causé au pétrole brut de perdre plus de 30% de sa valeur en 50 jours à peine ?
La baisse du cours du pétrole s’explique d’abord par le fait que les grands producteurs de pétrole, à leur tête les Etats-Unis, l’Arabie saoudite et la Russie, ont profité des prix élevés pour produire davantage durant le mois de septembre tandis que les productions au Venezuela et en Libye étaient toujours en panne, explique le journal spécialisé français Investir.
Les cours du pétrole ont également baissé suite à l’autorisation donnée à l’Iran par le président des Etats-Unis Donald Trump d’exporter son pétrole vers certains pays tels que l’Inde et la Chine, ses deux principaux clients. Les Etats-Unis avaient initialement imposé un embargo total sur le pétrole en provenance d’Iran, menant à la hausse les cours mondiaux du pétrole et relevant les coûts des carburants pour les consommateurs américains.
Cette situation avait mené la Maison Blanche à revoir sa stratégie vis-à-vis des sanctions iraniennes, permettant ainsi au marché pétrolier d’être moins tendu. La guerre commerciale lancée par les Etats-Unis à l’encontre de la Chine a également laissé entrevoir un ralentissement de la croissance mondiale, laissant prévoir une réduction de la demande de pétrole dès 2019 et qui a mené dès maintenant à une contraction des cours du baril.
Le pétrole pourrait toutefois remonter dans les prochains mois, estime Investir. Le journal spécialisé considère en effet que les investissements dans des projets géants dans le secteur pétrolier sont loin d’être revenus à leur niveau de 2014 lorsque la crise pétrolière avait débuté. En outre, une éventuelle augmentation de la production américaine sera toujours limitée par ses capacités de transport dans le Bassin permien (au Texas).
Enfin, l’Arabie saoudite prévoirait de réduire sa production d’un demi-million de barils journalier, et compterait inciter les autres pays membres de l’Opep à en faire de même lors de la prochaine réunion du cartel au début du mois de décembre.