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Covid-19 : les raisons des tensions sur les médicaments

Covid-19 : les raisons des tensions sur les médicaments

Une quatrième vague de covid-19 sévit actuellement en Algérie. Depuis près d’une semaine, le nombre de contaminations recensées quotidiennement dépasse les 2000 nouveaux cas. Du jamais vu depuis le début de la pandémie en février 2020 en Algérie.

Un pic épidémique qui, comme à chaque vague, a provoqué une ruée sur certains médicaments utilisés dans le traitement du covid-19, ce qui a entraîné des tensions sur certains produits comme le Paracétamol, la vitamine C, la vitamine D et surtout les anticoagulants.

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« Il y a une tension énorme sur certains médicaments qui entrent dans le protocole thérapeutique contre le covid-19. Cela a engendré des ruptures sur certaines références« , a déclaré à TSA, ce jeudi 27 janvier, le Dr Abdelkrim Touahria, pharmacien et membre du bureau national de l’Ordre national des pharmaciens.

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Le Dr. Touahria affirme qu’ « il y a un rush au niveau des pharmacies pour réclamer des antibiotiques, des corticoïdes et des héparines tels que le Lovenox« . Pour lui, cette ruée des Algériens sur les médicaments anti-covid s’explique par plusieurs facteurs : le stockage, l’automédication, la spéculation et une certaine exagération dans les prescriptions médicales.

Automédication et stockage

Face à la récente flambée des contaminations liées au variant Omicron, et craignant de contracter le virus, des citoyens, en plus de constituer des stocks de produits, ont recours à l’automédication.

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Une pratique que déplore le Dr Touahria : « Il y a un phénomène d’automédication que je déplore. Malheureusement, beaucoup de citoyens se présentent au niveau des officines pour demander carrément des traitements anti-covid« .

Le spécialiste rappelle « qu’il n’y a pas de traitement anti-covid« . Il appelle les Algériens à la raison. « Il n’y a pas à faire de stocks, ni de Paracétamol ni d’autres choses« , a-t-il affirmé.

Que faut-il avoir chez soi selon lui ? « Le minimum : une boîte de paracétamol« , recommande-t-il.

Le pharmacien tient que l’infection au nouveau Omicron « n’est pas très grave. Il suffit d’avoir un petit repos et une supplémentation vitaminée. C’est largement suffisant« , assure-t-il.

Spéculation et prescriptions excessives

Le Dr Touahria pointe du doigt des médecins qui prescrivent d’une manière excessive et des pharmaciens qui délivrent des médicaments sans aucune prescription. Ils ont également leur part de responsabilité dans cette tension sur les médicaments, ajoute-t-il.

« Je déplore l’attitude de certains confrères (pharmaciens) qui dispensent ces médicaments sachant qu’ils sont listés et devraient être dispensés uniquement et exclusivement sur prescription médicale« , a-t-il souligné.

Le spécialiste, qui dit parfois voir des gens arriver en pharmacie « en bon état général de santé« , mais qui présentent des ordonnances comportant plusieurs antibiotiques, héparines et corticoïdes, se pose la question de la nécessité de telles prestations.

« Il y a une exagération dans la prescription de certains médicaments, notamment les antibiotiques. Nous avons constaté que certaines prescriptions comportent deux, voire trois antibiotiques. Je me demande si le malade a besoin de tous ces médicaments« , a-t-il déclaré.

Dernier problème soulevé par le spécialiste : la spéculation. Selon lui, « il y a de la spéculation et la rétention de certaines références de médicaments au niveau de certains établissements de distribution« .

« C’est grave, et ce malgré les avertissements et les communiqués du ministère de l’Industrie  pharmaceutique.  J’espère que les inspections seront multipliées au niveau de ces établissements de distribution pour vérifier que tous  les médicaments soient distribués. Il n’est pas normal que des producteurs ont reçu des instructions pour multiplier leur production pour faire face à ces besoins et à cette demande et qui produisent suffisamment, mais que malheureusement, on n’y arrive pas« , a-t-il déploré.

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