Amar Ghoul revient sur le droit chemin du 5e mandat, après avoir légèrement dévié, début décembre, avec sa proposition d’une conférence nationale pour le consensus dont le parti l’avait jugée « plus importante » que la présidentielle.
Le président de TAJ a appelé clairement, ce samedi 5 janvier, Bouteflika, à « se porter candidat à la prochaine échéance présidentielle » d’avril prochain, qui pour le transfuge du MSP, se « tiendra dans les délais ». « Notre parti avait soutenu le président lorsqu’il était en forme, il ne peut pas l’abandonner à cause d’une maladie mineure », a assuré Ghoul, à l’ouverture du Conseil national de son parti.
Tout en qualifiant Bouteflika de « lion », Amar Ghoul a insisté que « la présidentielle aura lieu dans les délais », en réponse à ceux qui ont interprété son initiative en faveur d’une conférence national du consensus comme un appel au report de la présidentielle.
« Nous sommes liés à Bouteflika par un accord moral et les réalisations des deux dernières décennies sont indéniables », a-t-il encore dit. Et pour prouver encore sa fidélité au Président, le patron de TAJ assure qu’il est prêt à « soutenir toute décision émanant de Bouteflika. »
Interrogé par TSA Arabi sur les raisons qui font que les autres partis de l’Alliance présidentielle (FLN, RND et MPA), évitent de parler du 5e mandat depuis quelques jours, lui préférant la continuité, Amar Ghoul a donné cette explication : « les dispositions de la Constitution actuelle sont claires et prévoient deux mandats présidentiels. Par conséquent, si le président se porte candidat à la prochaine présidentielle, ca sera son premier mandat ».
Tout en appelant Bouteflika à briguer un autre mandat, le président de TAJ n’a pas oublié son initiative pour la tenue d’une conférence nationale du consensus, qu’il pense être « valable », avant ou après la présidentielle.
« L’Algérie a besoin d’un consensus national », a-t-il soutenu, en affirmant qu’il n’a pris l’initiative de personne », en réponse aux reproches du président du MSP Abderrazak Makri. « (…) il y a eu cette histoire de conférence nationale (appel d’Amar Ghoul, ndlr) qui a court-circuité notre initiative et qui a alimenté davantage la peur de l’opposition, laquelle est revenue en arrière. Et la Présidence n’a rien fait pour convaincre l’opposition. C’est pour cela qu’il y avait blocage », a expliqué Makri, dans un entretien à Liberté publié jeudi dernier.