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Pourquoi les prix des légumes ont augmenté en ce début d’année

Pourquoi les prix des légumes ont augmenté en ce début d’année

Les prix des fruits et légumes se sont envolés au grand dam des petites bourses qui seront saignées à blanc ces jours-ci. Pratiquement, tous les types de légumes (courgette, carotte, navet, pomme de terre, oignons, tomate, etc) ont vu leur prix augmenter de 10 à 15% en quelques jours à peine.

Les Algériens sont habitués aux caprices de la mercuriale qui, pour une raison ou une autre, prend le mort aux dents.

Virée au marché Réda Houhou, au cœur d’Alger. Sur place, un employé d’un restaurant, venu faire ses courses, assure que les prix n’ont pas augmenté avant qu’il ne soit corrigé par un commerçant qui tient boutique dans les lieux, en assurant qu’ils ont connu une hausse.

« C’est à cause des chutes de neige », dit-il. Un universitaire, rencontré dans ce marché où il a l’habitude de faire ses emplettes ne s’explique pas une telle flambée.

« Tous les prix ont augmenté. Où on va comme çà ? », s’est-il emporté. Et d’enchaîner, furieux : « La pomme de terre est cédée à 60 DA alors que son prix était de 45 DA il y a quelque jours seulement. Le prix de l’oignon vert qui était de 50 DA est passé à 60 DA alors que l’oignon est vendu à 60 DA contre 40 DA auparavant. Idem pour la tomate qui, de 80 à 100 DA au maximum il y a peu, a grimpé à 120 DA. Tous les prix ont connu des augmentations ».

Et de s’interroger, accusateur : « Où est l’État, les ministères de l’Agriculture et du Commerce notamment ? Les contrôleurs ne font pas leur travail, c’est le laisser-aller total. Conséquence : le commerçant pratique les prix qu’il veut. Le chou-fleur est vendu chez un commerçant à 120 DA alors qu’un autre, juste à côté, le propose à 200 DA. A ne rien comprendre ! S’il y a un minimum de contrôle on n’en sera pas là ».

Un avis que ne partage pas Merouane, un algérois d’un certain âge, qui estime que les prix sont libres mais il ne s’est pas privé de charger lourdement les commerçants. « Il ne faut rien acheter et prendre un régime céréalier pendant 15 jours. C’est du vol manifeste », dénonce-t-il.

Pour Merouane, les prix des légumes sont trop chers et ne sont pas à la portée même de la classe moyenne. « Avec un salaire de 30 à 40000 DA tu ne peux plus vivre. Et tu ne peux pratiquement rien acheter avec 100 DA », fulmine-t-il, avant d’asséner : « Nos légumes sont toxiques ils ne sont pas bio. Les chemtrails ont bousillé notre agriculture ».

Le président de l’Association nationale des commerçants et artisans (ANCA), Hadj Tahar Boulenouar confirme la hausse des prix des légumes qui oscille entre 10 et 15 DA le kilogramme.

« Il y a une légère hausse des prix notamment dans les régions où il y a eu des chutes de neige et de pluie », assure-t-il. La raison ? « Les fellahs ne pouvaient pas procéder à la cueillette de leurs produits ce qui a provoqué un léger manque de la marchandise sur le marché », explique-t-il.

Mais selon lui, il y a toujours une offre grâce notamment à certaines régions du sud du pays (Biskra, El Oued, Ghardaia, etc) qui couvrent 30% des besoins nationaux en légumes. Se voulant rassurant, M.Boulenouar soutient que cette hausse est « temporaire » et tout rentrera dans l’ordre dès qu’il y aura amélioration des conditions atmosphériques.

Liste des prix affichés de certains légumes :

Haricot vert : 400 DA

Piment : 200 DA

Poivron 160 DA

Courgette : 130 DA

Tomate : 120 DA

Concombre : 120 DA

Fève : 100 DA

Navet : 80 DA

Salade : 80 DA

Oignon : 70 DA

Fenouil : 70 DA

Pomme de terre : 60 DA

Carotte : 50 DA

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