L’affaire des poursuites judiciaires contre des hommes d’affaires et d’anciens responsables politiques continue de susciter la polémique. Au lendemain d’une virulente mise au point du ministère de la Défense nationale, le Parquet général d’Alger a assuré, dans un communiqué publié ce jeudi 25 avril, que la lutte contre la corruption « est une des priorités de la politique algérienne sur l’application de laquelle le parquet général veille ». Il affirme n’avoir reçu « aucune instruction » pour agir dans les dossiers de corruption.
« Le parquet général près la Cour d’Alger tient à son indépendance et n’a reçu aucune instruction d’une quelconque partie pour accomplir son devoir dans la lutte contre la corruption sous ses diverses formes, dans le calme et la sérénité et avec professionnalisme », affirme le communiqué.
Le parquet affirme également « respecter strictement, dans tous ses exercices, procédures et décisions qu’il prend, le secret de l’instruction et de l’investigation conformément à l’article 11, alinéa 1 du Code de procédure pénale et la présomption d’innocence garantie par la Constitution dans son article 56 et à fournir toutes les garanties à la défense lors des différentes étapes de l’action publique ».
Il invite « toutes les parties » à « respecter ces principes et à ne pas s’engager dans ce qui peut induire en erreur l’opinion publique ou à perturber les juges et à inhiber leurs volontés dans l’accomplissement de leurs missions qui leur sont confiées conformément à la loi ».
Dans le même communiqué, le parquet général de la Cour de justice d’Alger assure que « toutes les enquêtes préliminaires menées ou en train d’être menées par les services de police judiciaire spécialisés sont faites sous la direction directe de messieurs les procureurs de la République compétents et sous la supervision du procureur général ».
« Le parquet assure avoir reçu dans la période récente de nombreuses plaintes liées à des affaires de corruption qu’il a transférées dans leur totalité aux services de police judiciaire appartenant à la sûreté nationale, la gendarmerie nationale et à l’office central de lutte contre la corruption pour enquête », poursuit le communiqué qui invite « tout le monde » à « éviter de prononcer des jugements anticipés et à respecter le secret de l’instruction et la présomption d’innocence ».
La cellule de communication de la Cour de justice d’Alger « veillera désormais, à chaque fois que nécessaire, à fournir les informations justes dans la limite de ce qui est permis par la loi », conclut le communiqué du Parquet général d’Alger.