Le président Vladimir Poutine est “prêt à une rencontre” avec son homologue américain Donald Trump, a affirmé le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, en précisant toutefois qu’une telle réunion “n’est pas en préparation” actuellement.
“Le président Poutine est prêt à une telle rencontre”, a déclaré M. Lavrov dans une interview à l’agence de presse russe Ria Novosti, répondant à une question sur la possibilité que les chefs d’Etat des deux puissances se rencontrent. Il a aussitôt précisé qu’une telle rencontre “n’est pas encore” en préparation.
“Nous partons du principe que le président américain, dans une conversation téléphonique, a envoyé une telle invitation et déclaré qu’il serait heureux de voir Poutine à la Maison Blanche, puis de le rencontrer lors d’une visite réciproque”, a expliqué M. Lavrov.
“Etant donné que Trump a fait cette offre, nous nous attendons à ce qu’elle ce concrétise”, a-t-il ajouté.
Donald Trump a proposé à Vladimir Poutine une rencontre à la Maison Blanche lors d’un entretien téléphonique en mars mais cette idée n’a pas avancé depuis, dans un contexte de tensions liées à l’affaire Skripal et à l’attaque chimique présumée de Douma, en Syrie.
“Au cours de leur entretien téléphonique, c’est Trump lui-même qui a proposé une rencontre”, avait déclaré début avril le conseiller du Kremlin Vladimir Ouchakov à la presse. “Trump a proposé d’organiser cette rencontre à Washington, à la Maison Blanche”, avait-il précisé.
Au plus bas depuis la Guerre froide, les tensions entre Moscou et Washington ont été aggravées par l’empoisonnement début mars au Royaume-Uni de l’ex-agent double russe Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia avec un agent innervant. Cet empoisonnement est imputé par Londres à Moscou, qui dément toute implication.
L’attaque chimique présumée contre une enclave rebelle à Douma, attribuée au régime syrien, est un autre point de tension. Les Etats-Unis et leurs alliés britannique et français ont répondu par des frappes contre trois sites présentés comme liés au programme d’armement chimique syrien. Moscou, allié de Bachar al-Assad, a condamné ces frappes.