Le président russe Vladimir Poutine et la chancelière allemande Angela Merkel se sont dits favorables vendredi, lors d’un entretien téléphonique, au maintien de l’accord sur le nucléaire iranien après le retrait des Etats-Unis, a indiqué le Kremlin.
Les dirigeants “ont discuté de la situation liée au Plan d’action conjoint (l’accord sur le programme nucléaire iranien, ndlr) à la suite du retrait unilatéral américain”, a indiqué le Kremlin dans un communiqué, à une semaine d’une visite de Mme Merkel en Russie.
Ils ” ont souligné l’importance essentielle du maintien du Plan d’action conjoint pour la sécurité internationale et régionale “, a-t-il ajouté.
Le 18 mai, Mme Merkel est attendue à Sotchi, dans le sud de la Russie, pour une rencontre avec Vladimir Poutine.
Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, avait appelé jeudi les pays européens engagés dans l’accord iranien à “développer les mesures destinées à préserver ce document important pour la stabilité régionale”.
Dans un communiqué jeudi soir, le Kremlin a indiqué que M. Poutine et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan avait eu une conversation téléphonique sur la sortie des Etats-Unis de l’accord sur le programme nucléaire iranien.
MM. Poutine et Erdogan ” ont confirmé leur détermination ” à continuer à coopérer à cette fin avec les autres pays signataires de l’accord, selon le Kremlin.
Selon des sources présidentielles turques, MM. Erdogan et Poutine ” ont convenu que la décision américaine au sujet de l’accord nucléaire était erronée et souligné que cet accord constituait un succès diplomatique qui doit être préservé “.
Jeudi, la diplomatie russe avait aussi annoncé vouloir poursuivre avec Téhéran une ” étroite collaboration ” sur l’accord sur le nucléaire.
L’accord a été conclu en juillet 2015 après des années d’âpres négociations entre l’Iran et le groupe 5+1 (Allemagne, Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni et Russie). Aux termes de l’accord, Téhéran a accepté de geler son programme nucléaire jusqu’en 2025.
En dépit des appels de nombre de ses alliés, notamment européens, le président américain Donald Trump a annoncé mardi le retrait des Etats-Unis de cet accord.
M. Trump a également annoncé le rétablissement des sanctions contre la République islamique qui avaient été levées en contrepartie de l’engagement pris par l’Iran de ne pas se doter de l’arme nucléaire.