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Poutine reçoit le roi Salmane pour une “nouvelle impulsion” au rapprochement Moscou-Ryad

Le président russe Vladimir Poutine a dit jeudi espérer une “nouvelle impulsion” dans les relations avec l’Arabie saoudite en accueillant le roi Salmane pour sa première visite en Russie, qui doit aboutir à d’importants accords commerciaux malgré des différends sur le dossier syrien.

Attendue de longue date et repoussée à plusieurs reprises, cette visite, la première d’un souverain saoudien en Russie, confirme le rapprochement récent entre Moscou et Riyad, allié traditionnel de Washington.

Cette tendance a été favorisée en particulier par leur rôle moteur dans l’accord entre grands producteurs de pétrole permettant d’enrayer l’effondrement des prix qui a frappé de plein fouet leurs économies.

“C’est la première visite d’un roi d’Arabie saoudite et c’est déjà un évènement emblématique”, a déclaré M. Poutine, en recevant le roi Salmane dans une salle somptueuse au Grand palais du Kremlin.

“Je suis persuadé que cette visite donnera une bonne impulsion au développement des liens” entre Moscou et Ryad, a-t-il indiqué.

“Nous sommes heureux d’être dans votre pays amical et nous aspirons à renforcer nos relations bilatérales dans les intérêts de la paix, de la sécurité et du développement de l’économie mondiale”, a déclaré pour sa part le roi Salmane, 81 ans.

L’Union soviétique avait été le premier Etat à reconnaître le royaume d’Arabie saoudite en 1926.

Mais aucun dirigeant saoudien ne s’était rendu en URSS ou en Russie et Vladimir Poutine n’a visité l’Arabie saoudite pour la première fois qu’en 2007.

“Les contacts russo-saoudiens sont importants, et leur potentiel est assez grand”, a souligné jeudi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

Le ministre russe de l’Energie, Alexandre Novak, a ainsi indiqué à l’agence officielle russe TASS que Ryad allait “allouer un milliard de dollars pour des projets énergétiques” communs avec la Russie, sans donner plus de détails.

– ‘Contact personnel’ –

Cette visite qualifiée d'”historique” par Ryad pourrait aussi aboutir à un accord sur la livraison d’armements russes, “y compris des systèmes de défense anti-aérienne S-400” à l’Arabie saoudite pour un “montant de plus de trois milliards de dollars”, selon des sources au sein du secteur militaro-industriel, citées par le quotidien Kommersant.

Si un accord sur ce sujet est trouvé jeudi lors des négociations russo-saoudiennes au Kremlin, des contrats pourraient être formellement signés fin octobre, ont affirmé ces sources.

La visite du souverain saoudien était “préparée depuis plusieurs années”, selon une source diplomatique citée par Kommersant. “Et maintenant, tout dépendra du contact personnel entre les chefs d’Etat”, a-t-elle souligné.

– Syrie et pétrole –

Des divergences opposent Moscou et Ryad sur le plan diplomatique, notamment sur les conflits au Yémen et en Syrie.

La Russie, alliée du régime du président Bachar al-Assad, et l’Arabie saoudite, qui soutient l’opposition syrienne, font partie des principaux acteurs du conflit en Syrie, où septembre a été le mois le plus meurtrier en 2017 avec au moins 3.000 morts selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).

Mais “la volonté politique de Moscou et de Ryad pour renforcer leur coopération  (…) est évidente”, selon Dmitri Peskov.

Plus gros exportateurs mondiaux de pétrole avec les Etats-Unis, la Russie et l’Arabie saoudite ont ainsi aplani leurs désaccords l’année dernière face à la chute des prix des hydrocarbures, dont leurs économies sont très dépendantes.

La visite du roi Salmane, qui doit également s’entretenir vendredi avec le Premier ministre russe Dmitri Medvedev, intervient à un mois d’une nouvelle réunion de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), dont l’Arabie saoudite est le chef de file.

La possibilité de prolonger l’accord entre pays producteurs, l’Opep et hors Opep comme la Russie, pour limiter leur production et mettre fin aux excès d’offre, doit y être discutée.

Vladimir Poutine a rencontré mercredi à Moscou son homologue vénézuélien Nicolas Maduro, dont le pays est un autre grand producteur de pétrole, a jugé possible une prolongation au-delà de 2018 de cet accord, censé expirer en mars.

L’économie de l’Arabie saoudite, tout comme celle de la Russie, ont été

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