Les Algériens quittent massivement leur pays pour tenter leur chance en Europe. Les départs se sont multipliés ces derniers mois pour prendre des proportions alarmantes. De l’autre côté de la Méditerranée, en Espagne notamment, les Algériens arrivent par milliers.

Chaque semaine, des milliers d’Algériens arrivent en Espagne, alors que d’autres sont interceptés par les garde-côtes avant d’atteindre les côtes espagnoles. Les moins chanceux périssent noyés en Méditerranée.

Selon le journaliste espagnol Ignacio Cembrero, « près de 1900 migrants irréguliers sont arrivés par la mer en Espagne » dans la semaine du lundi 27 septembre au dimanche 3 octobre. Il a précisé que 72% des migrants clandestins arrivés la semaine passée dans son pays étaient d’Algérie soit 1368 personnes, 21 % du Maroc et 7% d’autres nationalités.  « Jamais la proportion d’Algériens n’a été si élevée », a-t-il remarqué.

Ce n’est pas la première fois que l’arrivée massive de migrants algériens sur les côtes espagnoles est signalée. Le 26 septembre, Francisco Jose Clemente Martin, membre de la délégation de l’ONG CIPMD à Almeria (Espagne), a annoncé l’arrivée de 4.000 Algériens en deux week-ends sur les côtes espagnoles.

Le 20 septembre, le même activiste a indiqué que plus de 1.000 migrants, en grande majorité Algériens, ont atteint les côtes espagnoles en trois jours.

En Algérie, le gouvernement garde le silence sur ce phénomène qui prend une ampleur inquiétante. De nombreuses personnes parmi lesquelles des femmes enceintes avec enfants, des handicapés et des familles entières, risquent leur vie pour rejoindre les côtes espagnoles à partir des plages algériennes, en payant parfois des sommes colossales.

Une place dans les bateaux rapides qui relient les cotes algériennes aux rivages espagnoles peut coûter jusqu’à 900.000 dinars (4500 euros), une somme conséquente pour des candidats à l’émigration clandestine.