Les services de sauvetage espagnols ont annoncé mercredi avoir secouru près de 600 personnes à bord de 15 embarcations et d’un scooter des mers, entre le Maroc de l’Espagne, une route de plus en plus empruntée par les migrants.
« Quelque 599 personnes ont été secourues dans les eaux du détroit de Gibraltar et la mer d’Alboran« , entre deux heures du matin et la fin de l’après-midi, a indiqué à l’AFP un porte-parole de l’établissement public chargé de la sûreté maritime dans les eaux espagnoles.
Parmi elles se trouvaient au moins 35 mineurs dont un bébé.
« Quelque 430 personnes, ramenées au port espagnol de Tarifa, ont été secourues alors qu’elles voyageaient à bord de 10 embarcations de fortune. Dans la zone d’Almeria, ont été recueillies 169 personnes, à bord de cinq embarcations et d’une moto aquatique« .
Une patrouille italienne a participé aux opérations en mer d’Aboran, à l’est de Gibraltar.
Ce chiffre est l’un des plus importants enregistrés en Espagne en une seule journée au cours des dernières années. Mais par comparaison, 5.000 migrants avaient été secourus en un seul jour, le 26 juin, au large de la Libye, selon les gardes-côtes italiens.
« Le nombre important d’embarcations qui arrivent sur la côte espagnole cet été est inhabituel« , a indiqué dans la matinée une porte-parole des garde-côtes, précisant qu’il y en avait trois fois plus que l’année précédente.
Entre janvier et juillet 2017, 7.642 migrants sont arrivés en Espagne par la voie maritime, contre 2.763 sur la même période en 2016, selon les garde-côtes.
Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), au 11 août, ce chiffre était monté à 8.385 migrants et depuis le début de l’année, au moins 121 personnes sont mortes noyées en tentant de gagner l’Espagne, contre 128 sur toute l’année 2016.
Ces chiffres restent loin de ceux de l’Italie, où plus de 97.300 migrants ont débarqué depuis le début de l’année. Mais l’OIM estime que l’Espagne pourrait dépasser cette année la Grèce en arrivées de migrants par mer, derrière l’Italie.
Aux arrivées par la mer s’ajoutent les migrants, de plus en plus nombreux, qui parviennent à pénétrer à Ceuta et Melilla, deux villes sous administration espagnole au nord du Maroc et seules frontières terrestres de l’Union européenne avec l’Afrique.