L’élection présidentielle algérienne du 7 septembre prochain s’annonce nettement différente de la précédente du point de vue des candidats qui seront sur la ligne de départ.
Après l’UCP, le PT et le FFS, un autre parti de l’opposition fait le choix de la participation. Il s’agit du Mouvement de la société pour la Paix (MSP) qui a annoncé, ce samedi 25 mai, la candidature de son président Abdelali Hassani Chérif.
La décision du parti islamiste fondé par Mahfoud Nahnah le 6 décembre 1990 survient quatre jours après la rencontre qui a regroupé, mardi dernier, 27 leaders de partis politiques autour du président de la République Abdelmadjid Tebboune au Centre international des conférences (CIC) d’Alger.
Vendredi, c’est le Front des forces socialistes (FFS), le plus vieux parti d’opposition en Algérie, qui a, lui aussi, opté, à l’unanimité des membres de son Conseil national, pour le choix de la participation, sans toutefois dévoiler le nom de son candidat. Ce dernier devrait être désigné par un congrès extraordinaire qui sera organisé incessamment.
Le même jour, le mouvement El Bina a annoncé son soutien à la candidature non encore annoncée du président Abdelmadjid Tebboune. Le Conseil consultatif du parti de Abdelkader Bengrina a choisi le président sortant comme candidat aux prochaines élections présidentielles, alors que Abdelmadjid Tebboune n’a toujours rien dévoilé de ses intentions.
La convocation du corps électoral devrait se faire le 8 juin prochain, soit trois mois avant le scrutin, conformément à la Constitution.
Le MSP désigne son candidat : l’opposition en force pour la prochaine présidentielle en Algérie
Zoubida Assoul, présidente de l’Union pour le changement et le progrès (UCP), a été la première à annoncer officiellement sa candidature, le 1ᵉʳ mars dernier.
Le 19 avril, Belkacem Sahli, soutien de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika, lui a emboîté le pas, au nom de sept partis, dont le sien, l’Alliance nationale républicaine (ANR). L’entrée en lice d’un premier poids lourd de la scène politique s’est faite le 20 avril avec l’annonce de la participation du Parti des Travailleurs (PT). La candidature de sa secrétaire générale, Louisa Hanoune, a été entérinée, samedi 18 mai, par les instances du parti.
Ce samedi, avec la candidature du président du MSP, c’est donc un autre poids lourd de la carte politique algérienne qui entre en lice. Même si Abdelali Hassani Chérif, qui dirige le MSP depuis seulement mars 2023, n’a pas la carrure de ses prédécesseurs, il reste qu’il aura derrière lui les structures d’un grand parti avec une machine électorale qui a fait ses preuves.
La décision du MSP de participer au scrutin présidentiel du 7 septembre est prise « en respect des instances du mouvement » et des « fondamentaux de l’action partisane » du MSP « qui s’oppose de manière responsable et refuse de se dissoudre dans les appareils du système », a écrit le député du parti Abdelouahab Yagoubi sur les réseaux sociaux.
Cette candidature est aussi pour signifier « le refus de la domination et de l’hégémonie du pouvoir », « poursuivre la lutte et la défense des libertés », « préserver l’espoir de la possibilité d’un changement politique pacifique en Algérie » et « offrir au peuple algérien la possibilité de choisir librement les programmes, les hommes et les alternatives. »
« Notre pays ne sera jamais fort sans partis politiques sérieux et indépendants dans leurs décisions et leurs positions », a poursuivi le député de l’émigration.
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