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Présidentielle : Abdelaziz Bélaid dénonce des pressions, menace de se retirer de la course

Présidentielle : Abdelaziz Bélaid dénonce des pressions, menace de se retirer de la course

Abdelaziz Bélaid, président du Front Al Moustakbal et candidat à l’élection présidentielle du 18 avril 2019, menace de se retirer de la course pour la magistrature suprême.

« Nous avons constaté beaucoup de dépassements sur le terrain lors de la collecte de signatures. Il y a beaucoup de pression sur nos élus dans la plupart des wilayas. Et, il y a des comportements inacceptables, immoraux. Toutes les institutions de la République sont devenues des comités de soutien (au candidat Abdelaziz Bouteflika) et tous les cadres sont mobilisés. Cela a pollué l’atmosphère. Toutes les portes sont fermées, pourquoi alors continuer dans ce souk où l’on voit déjà les indices d’une fraude générale ? », a déclaré Bélaid Abdelaziz à TSA.

Le bureau national du parti se réunira dans les prochains jours pour décider de la participation ou non à l’élection présidentielle. « Nous allons étudier la situation. Si les choses ne changent pas, on se retire. Je ne peux pas m’engager dans une bataille où toutes les institutions de l’État sont mobilisées pour un seul candidat », a appuyé le président du Front El Moustakbal.

À El Eulma, où il a animé un meeting, ce samedi 16 février, Abdelaziz Bélaid a dénoncé « les lobbies qui ont accaparé les institutions de l’État », et critiqué ceux « qui vendent leurs positions politiques ». Il a évoqué ceux qui se bousculent « pour se partager et détourner ce qui reste en Algérie » en s’engageant dans la campagne pour le 5e mandat pour Abdelaziz Bouteflika.

« L’Algérie est prise en otage »

« Nous ne voulons pas participer à un jeu qui n’est ni propre ni honorable. L’Algérie est prise en otage. Que le peuple assume ses responsabilités. Si les martyrs reviennent aujourd’hui, seront-ils heureux ? Vont-ils nous respecter ? Je ne le crois pas(…) Nous voulons contribuer à la construction d’une République populaire, pas d’un Royaume. Nous ne sommes pas sortis de l’ère du parti unique pour retomber dans le système de l’homme unique », a-t-il déclaré.

Il a parlé des réalisations des quatre mandats du président Bouteflika. « Il est vrai qu’il y a eu la construction de logements, de routes, d’hôpitaux, mais est-ce tout ce qui a été réalisé reflète toutes les dépenses engagées ? La Turquie, où sévissait la corruption et l’inflation, est devenue une puissance économique et militaire en dix ans. L’Algérie a profité pendant des années de la hausse du prix du pétrole. Nous sommes toujours collés au prix du baril du brut. Nous avons brisé toutes nos capacités, nos enfants meurent en mer, se suicident alors que des dizaines de milliers de diplômés quittent le pays parce qu’ils ne sont pas assurés pour leur avenir. C’est l’évasion de notre intelligence », a-t-il regretté.

L’Algérie est, selon lui, devenue la risée du monde. « Et dans le discours officiel, on entend certain dire que l’Algérie est revenue dans les grands foras mondiaux. Nous n’avons plus de place en Afrique, en Méditerranée et dans le monde arabe. Ni puissance économique, ni puissance militaire ni puissance diplomatique. Nous ne voulons pas semer le désespoir, mais nous cherchons à diagnostiquer le mal pour redresser la situation et pouvoir avancer. Si nous continuons sur la même voie, l’Algérie sera réellement en danger », a-t-il prévenu.

Abdelaziz Bélaid a appelé les intellectuels et les universitaires à s’impliquer pour sauver l’Algérie.

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