Bien qu’il n’ait encore rien dévoilé de ses intentions à deux mois et demi de la présidentielle du 7 septembre, les appels à la candidature du président Abdelmadjid Tebboune pour un deuxième mandat à la tête de l’Algérie se multiplient.
Le mouvement El Bina de Abdelkader Bengrina a été le premier à le faire. Le 24 mai dernier, ce parti a carrément “présenté” la candidature du chef de l’État.
Après le cafouillage autour d’une initiative commune de soutien à la candidature du président sortant, les partis qui le soutiennent depuis son élection en décembre 2019 ont opté pour la même démarche qui est d’appeler Abdelmadjid Tebboune à briguer un second mandat, mais individuellement.
La liste des soutiens de Tebboune s’allonge
Le week-end dernier, le FLN a, à l’issue d’une session de son comité central, appelé Abdelmadjid Tebboune à « poursuivre le processus de réformes et de développement ».
Le Rassemblement national démocratique (RND) n’a pas tardé à suivre. Le conseil national du parti, réuni ce samedi 22 juin à Alger en session extraordinaire, a appelé le président Tebboune à se représenter, invoquant presque le même motif que le FLN.
« La conjoncture actuelle a besoin d’un homme consensuel aux élections présidentielles. L’homme du consensus doit garantir la poursuite des réformes et la préservation des acquis sociaux », a indiqué le secrétaire général du Parti, Mustapha Yahi, dans son intervention.
Le chef du RND a expliqué que son parti partage « l‘orientation sociale de la politique du président de la République qui vise à protéger les franges précaires de la société et garantir une vie digne au citoyen en préservant son pouvoir d’achat ».
Tout comme il partage l’orientation du chef de l’État pour « l’édification d’une économie nationale créatrice de richesse, loin de la dépendance aux hydrocarbures », a indiqué Yahi.
Présidentielle algérienne : de nouveaux appels à Tebboune
Dans la même journée, un autre parti a rejoint sans surprise ceux qui appellent le président sortant à se représenter. Il s’agit du Front Al Moustakbal, dirigé par Fateh Boutbig.
C’est aussi à l’issue d’une session de son conseil national tenue ce samedi que le parti a invité Abdelmadjid Tebboune à « poursuivre la mise en œuvre de son programme de réformes en se présentant pour un nouveau mandat, loin de tous tiraillements politiques ».
Un troisième parti a opté ce samedi pour la même démarche. Le parti Sawt Al Châab (voix du peuple) a appelé, à l’issue d’une session extraordinaire de son conseil national, Abdelmadjid Tebboune à briguer un deuxième mandat, l’assurant de son « soutien » et de son « accompagnement » pour « le parachèvement de son programme ambitieux et prometteur ». Le président de Sawt Chaâb, Lamine Osmani, a indiqué que la décision de son parti a été prise par « conviction » et non par « peur » ou « hypocrisie ».
Louisa Hanoune critique le processus de collecte des signatures
Toujours dans l’actualité des présidentielles algériennes du 7 septembre prochain, la secrétaire générale du Parti des Travailleurs (PT), Louisa Hanoune, candidate au scrutin, a vivement critiqué vendredi le déroulement de la collecte des signatures par les staffs des différents candidats. Le PT a annoncé le dépôt d’une réclamation officielle auprès de l’Autorité indépendante des élections (Anie).
Dans un communiqué rendu public vendredi, le parti de Louisa Hanoune a déploré « l’absence de conditions matérielles et techniques », alors que, ajoute-t-il, « toutes les mesures nécessaires devaient être prises avant le lancement officiel du processus de collecte des signatures ».
Parmi les défaillances relevées par le PT, les coupures d’Internet pendant les épreuves du baccalauréat du 9 au 13 juin, l’absence de permanence pendant les week-ends et les fêtes de l’Aïd-el-Adha (16-18 juin), le manque de matériel informatique dans les communes et la non-désignation des fonctionnaires habilités à légaliser les formulaires de signatures.