Ali Benflis, président de Talai’e Al Hurriyet, n’a pas encore tranché sur sa candidature à l’élection présidentielle prévue le 4 juillet 2019.
« Lors des précédentes élections (du 18 avril 2019), je n’ai pas présenté ma candidature parce que les jeux étaient déjà faits et le match vendu à l’avance. Depuis, rien de nouveau n’est intervenu au niveau du dispositif électoral. Attendons pour voir. Je n’ai pas dit que je n’allais me porter candidat à la prochaine présidentielle et je n’ai pas dit que je me présente. On ne sait pas aussi si cette élection aura lieu ou pas, si des choses vont changer d’ici là ou s’il y aura du nouveau. On verra », a déclaré, à TSA, Ali Benflis, ce lundi 15 avril.
Le 20 janvier dernier, Ali Benflis a annoncé sa candidature à la présidentielle du 18 avril, avant de renoncer à se porter candidat à la magistrature suprême le 3 mars 2019 après le début du mouvement de contestation populaire contre le 5ème mandat pour Bouteflika.
Il avait estimé que l’élection allait aggraver la situation dans le pays. « L’enjeu n’est pas simplement d’imposer une élection sans fraude, mais de changer tout le système », avait-il déclaré lors de l’annonce de son retrait. Le président Bouteflika a annulé la tenue de l’élection présidentielle le 11 mars 2019.
Pas d’élections sans magistrats
A Talai’e Al Hurriyet, on estime que la décision du Club des Magistrats algérien de ne pas superviser la présidentielle du 4 juillet jette un doute sur la tenue de cette consultation.
On rappelle que les magistrats ont deux rôles dans un processus électoral : ils supervisent la révision des listes électorales et président les commissions au niveau des communes et des wilayas.
« Si les magistrats ne valident pas les PV et les résultats au niveau local, les élections ne peuvent pas avoir lieu », estime-t-on.
Pour l’heure, seul le général Ali Ghediri a annoncé sa candidature pour la prochaine élection présidentielle.