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Présidentielle en Algérie : du nouveau dans l’enquête sur la vente des parrainages

Des dizaines d’élus et trois candidats à la candidature sont soupçonnés d’être impliqués dans l’affaire de la vente et achat des parrainages pour les élections présidentielles algériennes du 7 septembre prochain. L’affaire est désormais entre les mains du pôle pénal économique et financier du tribunal de Sidi M’hamed (Alger).

Le procureur général près la cour d’Alger avait annoncé jeudi 1ᵉʳ août avoir ordonné à la police judiciaire d’ouvrir une « enquête préliminaire approfondie », promettant que « toutes les personnes impliquées de près ou de loin dans cette affaire seront arrêtées et poursuivies ».

Les suspects, au nombre de 77, ont été présentés samedi 3 et dimanche 4 août devant le parquet de la République près pôle pénal économique et financier de Sidi M’hamed.

Ce dernier indique dans un communiqué rendu public, ce lundi 5 août, qu’après leur audition par le juge d’instruction, 68 suspects ont été placés sous mandat de dépôt, 3 sous contrôle judiciaire et 6 autres ont été laissés en liberté.

Dans son communiqué de jeudi dernier, le parquet général avait fait savoir qu’une cinquantaine d’élus étaient entendus ainsi que 10 intermédiaires et 3 prétendants à la candidature.

Parrainages pour la présidentielle : 3 prétendants à la candidature sous contrôle judiciaire

Selon de nombreuses sources médiatiques, dont le quotidien El Watan, les personnes placées sous contrôle judiciaire sont les candidats à la candidature Abdelhakim Hamadi, Belkacem Sahli et Saïda Neghza.

Cette dernière, présidente de la Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA), avait dénoncé avec véhémence le rejet de son dossier de candidature par l’Autorité nationale indépendante électorale (Anie), jeudi 25 juillet.

Cette instance avait retenu trois candidats, le président sortant Abdelmadjid Tebboune, le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abdelali Hassani Cherif et le Premier secrétaire du Front des forces socialistes (FFS), Youcef Aouchiche. La décision a été validée, mercredi 31 juillet, par la Cour constitutionnelle.

Les 77 mis en cause dans la vente et achat des parrainages sont poursuivis pour octroi d’indus avantages, abus d’influence, octroi de dons pécuniaires ou promesse de les octroyer afin d’obtenir les voix des électeurs, abus de fonction, perception de dons pécuniaires et escroquerie, a détaillé le parquet du pôle pénal spécialisé.

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