L’élection présidentielle algérienne du 7 septembre 2024 se rapproche à grands pas. À deux mois et demi de l’échéance, l’Autorité nationale indépendante électorale (Anie) vient de fixer le dernier délai de dépôt des dossiers de candidature.

À cette date, on aura la réponse à la plus grosse interrogation qui entoure ce scrutin : on saura si le président Abdelmadjid Tebboune se représentera ou pas pour un second mandat à la tête de l’État.

Mohamed Charfi, président de l’Anie, a révélé ce dimanche 23 juin que les potentiels candidats ont jusqu’au 18 juillet prochain à minuit pour déposer leurs dossiers de candidature et les signatures de parrainage au siège de l’instance qu’il préside.

Au cours d’une conférence de presse à Alger, Charfi a ajouté que l’Anie étudiera ensuite les dossiers reçus et annoncera la liste des candidatures retenues le 27 juillet. La liste définitive des candidats sera arrêtée le 3 août par la Cour constitutionnelle, a-t-il précisé. 

Dépôt et validation des candidatures pour les présidentielles : les dates fixées

Le nombre total des formulaires de parrainage retirés par les candidats à la candidature a atteint 1,5 million de formulaires, a en outre révélé Mohamed Charfi. 

Vendredi dernier, la secrétaire générale du Part des Travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a annoncé dans un communiqué avoir saisi l’Anie à propos de défaillances et anomalies qui entourent l’opération de légalisation des signatures des citoyens au niveau des APC.

La candidate a cité les coupures d’internet pendant les cinq jours des épreuves du baccalauréat (9-13 juin), l’absence de permanences pendant les fêtes de l’Aid et les week-ends, le manque de matériel informatique dans les communes…

Les candidats déclarés à la présidentielle du 7 septembre

Outre Louisa Hanoune, plusieurs autres chefs de partis politiques ont annoncé leur candidature. Il s’agit notamment de Zoubida Assoul, présidente de l’Union pour le changement et le progrès (UCP), Abdelali Hassani Chérif, président du Mouvement de la société pour la paix (MSP) et Youcef Aouchiche, premier secrétaire du Front des forces socialistes (FFS).

Les partis proches du pouvoir ont tous annoncé leur soutien à la candidature pas encore déclarée du président Abdelmadjid Tebboune. Il s’agit du Front de libération nationale (FLN), du Rassemblement national démocratique (RND), du Mouvement El Bina, du Front Al Moustakbal et de Sawt Al Châab. 

Les appels que ces partis lui ont successivement lancés pour briguer un second mandat sont interprétés par les observateurs comme un signe supplémentaire de la candidature du chef de l’État.