Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a déposé mercredi sa candidature à l’élection présidentielle dont le premier tour se tiendra le 26 mars, alors que plusieurs de ses rivaux sont désormais hors course, a constaté un photographe de l’AFP.
M. Sissi a fait porter mercredi à l’Autorité nationale des élections au Caire les documents nécessaires pour la validation de sa candidature, selon la photographe.
Le président sortant, élu en 2014 pour un mandat de quatre ans, avait annoncé vendredi son intention de se présenter pour un second mandat.
Il est le seul candidat, à ce jour, à présenter formellement sa candidature pour cette élection. La date limite pour le dépôt des candidatures est le 29 janvier.
Un à un, plusieurs autres candidats, qui avaient annoncé leur intention de se présenter, ont été disqualifiés ou ont annoncé leur retrait de la course à la présidentielle.
L’ancien chef d’Etat major de l’armée égyptienne, le général à la retraite Sami Anan, accusé mardi par l’armée d’avoir falsifié des documents pour pouvoir se présenter, est désormais considéré comme hors course.
Parallèlement, les autorités ont publié un ordre de non publication concernant les détails de son affaire, qui relève de la justice militaire.
L’ex-Premier ministre égyptien Ahmed Chafiq, perçu comme un possible adversaire gênant pour M. Sissi, avait annoncé fin novembre son intention de se présenter depuis les Emirats arabes unis. Mais à son retour d’exil début décembre, il avait renoncé après avoir été introuvable pendant 24 heures.
Le colonel Ahmed Konsowa avait lui aussi annoncé en novembre son intention de se présenter. Mais il avait toutefois été interpellé peu après et condamné en décembre à six ans de prison pour « comportement nuisant aux exigences du système militaire ».
Et le 15 janvier, le neveu de l’ancien président Anouar el-Sadate, Mohamed Anouar el-Sadate, devenu une voix dissidente, a annoncé qu’il ne serait pas candidat lui non plus, dénonçant un climat guère propice à un scrutin libre.
Seuls deux prétendants potentiels restent encore en lice: l’avocat militant de gauche Khaled Ali et le patron du club de football de Zamalek Mortada Mansour.
M. Ali doit annoncer mercredi soir sa décision finale concernant l’avenir de sa candidature menacée par une affaire judiciaire en cours d’appel.