C’était dans l’air depuis plusieurs mois, c’est désormais officiel. Le polémiste français Eric Zemmour a mis fin au suspense en annonçant ce mardi 30 novembre sa candidature à l’élection présidentielle du printemps prochain.
Chroniqueur de plusieurs chaînes de télévision, Zemmour, ayant lui-même des origines juives et algériennes, s’est fait connaître pour ses attaques contre l’immigration et l’Islam. Sa notoriété l’a incité à investir le champ politique, mais il a tergiversé pendant plusieurs mois avant d’annoncer officiellement sa candidature.
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« Il n’est plus temps de réformer la France, mais de la sauver. C’est pourquoi j’ai décidé de me présenter à l’élection présidentielle », a-t-il annoncé ce mardi dans une vidéo mise en ligne sur les réseaux sociaux.
À moins de cinq mois de l’échéance, c’était le moment où jamais pour le polémiste de 63 ans de le faire, d’autant plus que sa montée dans les sondages, fulgurante au début, s’estompe quelque peu.
« Sauver la France »
De 5% en juillet dernier, il est monté jusqu’à 18-19% d’intentions de vote des Français au premier tour, il y a deux semaines. Aujourd’hui, il en est à 14-15%, loin derrière l’autre candidate d’extrême droite, Marine Le Pen, qu’il avait dépassée pendant plusieurs semaines dans les sondages. Mme Le Pen est aujourd’hui créditée du deuxième score derrière le président sortant Emmanuel Macron, avec 19-20% et 25% respectivement.
La candidature d’Eric Zemmour est décriée jusque dans le camp de l’extrême –droite qui y voit un facteur d’éparpillement des voix au premier tour.
Hostile à l’Algérie, Zemmour a bâti sa candidature sur la théorie complotiste du « grand remplacement » qui menacerait les fondements « judéo-chrétiens » de l’identité française. Dans sa rhétorique et les mesures qu’il envisage, il est allé plus loin que toutes les figures connues de l’extrême-droite. Marine Le Pen elle-même juge ses propositions « brutales ».
Après l’annonce officielle de sa candidature, Eric Zemmour tiendra son premier meeting de campagne dimanche 5 décembre au Zénith de Paris.
Même s’il n’a pas de grandes chances de succéder à Emmanuel Macron, le polémiste a déjà réussi à imposer sa thématique à la présidentielle dont la campagne s’annonce agitée du seul fait de sa présence dans les starting-blocks.
